Joint-venture : La Chine sous la muleta ?

Toréador professionnel de Valladolid, Manolo Sanchez se dit mandaté par Huairou (banlieue pékinoise) pour organiser un parc à thème castillan, avec bars à tapas, flamenco et… arène pouvant accueillir 6200 aficionados.

Le parc prévoit une ganaderia (élevage) de 100 taureaux de combat et 100 vaches d’importation, à pied d’oeuvre d’ici février 2010. 16 corridas sont programmées dès l’été 2011.

Cependant, de l’étranger toujours, les opposants aux corridas surveillent au plus près, anxieux d’empêcher la tauromachie, en perte de vitesse en Espagne, de se perpétuer à l’étranger. Des lobbies comme CAS Int’l (Pays-Bas) ou CRAC (Comité Radicalement Anti-Corrida France) mènent campagne et font écrire par leurs milliers d’adhérents au gouvernement et aux medias chinois pour faire pression. Ils ont espoir de réussir à terme, ayant déjà mis des bâtons dans les roues à plusieurs corridas-tests à Shanghai et en d’autres villes en 2004 et 2007. L’opinion chinoise est elle-même fortement divisée sur la question. Mais incontestablement, la corrida fascine plus qu’elle ne répugne : spontanément, 63% des Chinois associent l’Espagne à l’art de la muleta, contre 20% seulement au football, et les millions de Pékinois trompant leur ennui le week-end, sont autant de clients potentiels à ce show d’une autre terre et d’un autre âge.

 

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