Pol : Incidents marins en série

Incidents marins en série

L’accrochage en mer de Chine au large de Hainan, de cinq faux chalutiers chinois avec le navire-espion américain Impeccable a suscité d’autres incidents depuis. [1] Le 1er ministre nippon Taro Aso a renoncé à sa visite à Pékin des 27-29/03. A la demande de la Chine, car il venait de réaffirmation sa souveraineté sur les îles «Sankaku», contestée par Pékin qui les appelle Diaoyu. Une mauvaise humeur chinoise sans suite : Hu Jintao verra quand même Aso, (voire sans doute, le Président français N. Sarkozy) le 2 avril au sommet «G20» à Londres. [2] Le 10/03 par ailleurs, Gloria Arroyo, Présidente des Philippines, signait une loi du littoral, affirmant sa souveraineté sur un bout d’archipel des Spratley. Pékin qualifia l’acte d’«illégal et non avenu». En fait, pas moins de six pays riverains réclament cette zone marine riche de ressource halieutique et d’hydrocarbures, en pleine route maritime entre Asie et Amériques. La nouvelle loi philippine, justifie Arroyo, était nécessaire au terme de la Convention de l’ONU du droit de la mer (Unclos), qui donnait aux requérants, concernant la mer de Chine, jusqu’à mai 2009 pour publier leurs revendications. C’est aussi pour répondre à cette initiative de Manille, que la Chine vient de dépêcher en mer du Sud son plus grand garde-côte, le Yuzheng 311. A toutes fins utiles.  

Les deux visages de la police renforcée

Au Xinjiang, le 17/03, Abdulkadir Mahsum, Mamatali Ahat en prennent pour 15 et 8 ans, pour avoir rassemblé plusieurs manifestations pour la liberté religieuse, et suspendu un drapeau séparatiste. Au Liaoning, Yao Fuxin, 58 ans, est relâché après sept ans -il avait organisé les travailleurs pour réclamer leurs salaires.

Cette année, la sécurité publique voit ses budgets monter à 487MM¥ (niveau central, et provincial) pour une hausse de 20,5%. Mais cette tendance se lit de deux manières. [1] Inquiet de l’effervescence sociale, l’Etat achète des armes, assurance anti-débordements.

[2] Selon  Fu Linghua, professeur à la HK-University, le projet est de briser l’allégeance entre police locale et mafia. Mieux payer et équiper des policiers de base surmenés et dépassés. L’effort porterait surtout sur le Centre et l’Ouest et au plan technique, sur le renfort des communications entre police et police armée. Un aspect important, dans cette coupure des liens avec la pègre, est la convocation à Pékin de tous les commissaires des 3000 cantons du pays, aux fins de formation au traitement des plaintes, et des menaces à l’ordre social. Car une base sociale rassérénée, est le meilleur moyen d’éviter à la police de faire alliance avec le diable.

 

 

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