Joint-venture : La percée de Chinalco dans Rio Tinto – la Chine mache le fer

La percée de Chinalco dans Rio Tinto – la Chine mache fer

La Chine attendait l’occasion d’entrer dans un groupe minier global: la crise lui donne la chance. Rio Tinto s’est vu coincé par ses 39MM$ de dettes, puis la chute de 57% des cours des métaux depuis juillet. Chinalco, fondeur d’aluminium (groupe d’Etat) paiera 19,5MM$ pour doubler à 18% ses parts dans Rio et devenir actionnaire minoritaire de neuf mines de fer, cuivre, aluminium. Chinalco semble avoir payé bien trop cher—le deal initial était 25% plus bas. Mais par cette stratégie, il s’assure des sources fiables. Pour autant, il ne pourra pas «faire un prix» aux aciéries chinoises pour leurs achats de minerai. Et pour cette part dépassant 15%, le Bureau australien de surveillance des investissements étrangers devra approuver – ce qui n’est pas acquis. Détail qui frappe: le 9/02, Jim Leng, président de Rio Tinto démissionnait, protestant contre un allié chinois qui pourrait le dévorer de l’intérieur. Et de fait, selon Goldman Sachs, ce deal qui n’éponge pas toute la dette de Rio, le rend vulnérable fa-ce à d’autres géants  comme Vale ou BHP, et «vend à Chinalco le droit d’acheter ses parts à un discount massif sur le tarif futur». Enfin, même avec ses équivoques, cette solution soulage bien du monde, même en Europe, écartant pour longtemps le spectre d’un super géant Rio-BHP qui aurait dicté ses prix aux cinq continents.

En bref – en bref – en bref -en bref – en br

Ÿ Sauvées des eaux à l’automne par le Trésor fédéral américain, les assurances AIA remettent leur bijou : leur branche asiatique- 20MM$. Comme candidat au rachat, côte à cote avec du beau linge tels HSBC, Prudential, Manulife et Allianz, Pékin choisit la Banque de Chine (BdC), plutôt que China Life. C’est que Banque de  Chine pèse 6.600MM¥, contre 946 à China Life. Elle sait aussi mieux travailler à l’international, en devises. La Banque of America a déjà son réseau d’assurances en Chine -mais gérer 20M de polices, 200.000 agents à travers 13 pays 2MM$ de profits et (l’an passé), sera autre chose. Enfin même avec la bénédiction officielle, la Banque de Chine n’a pas déposé son offre : elle hésite, vu les échecs des investissements financiers chinois des 12 derniers mois, comme celui de Ping An dans Fortis, chuté de 90%…

Ÿ Syngenta, le Goliath suisse de l’agrochimie, lance sa seconde coopération de recherche en Chine. La première était avec l’université de Pékin. La seconde, avec celle de l’Anhui, testera (en terre, et en laboratoire) des fonctions génétiques nouvelles chez des plantes de rapport, telle la résistance au sec et l’absorption optimale d’azote. La recherche qui durera 8 ans, se fera sur des espèces de riz, mais à terme, ce sont des semences de maïs et soja que les partenaires visent.

 

 

 

 

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