Le TGV avance à grande vitesse : des 8000km programmés d’ici 2012, une ligne vient d’être achevée, Wuhan-Canton dont les 1064km sont dévorés en moins de 3h à 350km/h de moyenne.
Selon la presse locale, c’est la ligne la plus longue et la plus rapide du monde—Japon, France, Allemagne sont dépassés. Envers du décor : à 500¥, le prix du billet est doublé, le rendant inaccessible à certains…
Voyant cet étonnant succès technique pour un pays qui, 10 ans plus tôt, ne possédait aucun TGV, la Corée du Sud médite son propre projet visionnaire: un TGV Séoul-Weihai (Shandong), via un tunnel de 300 km qui mettrait les deux capitales à 4h gare à gare (plus vite que l’avion), tout en ouvrant des liaisons directes avec une vingtaine de métropoles chinoises dans le même rayon d’action.
Mais Pékin accueille ce projet avec froideur. Car le forage coûtera 90MM$ au bas mot et prendra 20 ans à mener à terme, dit le bureau d’études.
Or si la Chine n’hésite pas à dépenser bien plus sur son sol, il n’en va pas de même pour un projet bi national. Pire : les promoteurs Coréens pensent que l’outil servira leur expansion vers l’Ouest chinois, où la Corée battrait les fournisseurs locaux par ses technologies supérieures —ce qui n’est pas un très bon argument de vente en ce pays.
Enfin, les experts chinois notent que les Coréens ont un projet identique, vers Kiushiu (Japon) : il s’agit donc d’un rêve de désenclavement de la Corée du Sud, qui n’engage qu’elle-même !
Sommaire N° 40