Chine : Paris jette l’éponge
La suite des relations franco-chinoises s’annonce comme un remake du film de 1993 : Edouard Balladur, premier ministre de l’époque, avait envoyé un émissaire à Pékin pour mettre un terme à la période de glaciation entre les deux pays, depuis 1989, et la décision par le Président François Mitterrand de vendre des frégates et des Mirage 2000 à Taiwan. François Fillon, son successeur à Matignon, soutient à l’Assemblée Nationale que «la France… le monde, ont besoin de la Chine… pour sortir de la récession présente». Il justifie ainsi sa décision d’envoyer à Pékin cette semaine Jean Pierre Raffarin, autre ex-collègue (déjà venu à l’automne dernier dans le même but) : pour «approfondir la relation». Mais signe de l’évolution des moeurs, Fillon doit préciser aux élus que : « le Président de la France a tous les droits de rencontrer le Dalai Lama »…
Manière de faire passer la pilule auprès d’une opinion française remontée contre la Chine, énervée par ces propos de politologues selon lesquels pour la Chine, la France serait « le maillon faible de l’Europe », ou « de l’espèce femelle » (sic).
Sommaire N° 4