A crise économique, lois sociales ! En première nationale, Shanghai offre le bénéfice de sa sécurité sociale aux étrangers, aux mêmes conditions qu’à ses citoyens : couverture des maladies et accidents de travail, primes d’invalidité-chômage-pensions. Volontaire, le système appelle des cotisations minimales de 1995¥/an, plafonnées à 9876¥ (11% du salaire) tandis que la firme elle, paie 37%. Ce que cela signifie, dans cette ville la plus avancée du pays : salaires et niveaux de vie des 93.000 expatriés étrangers et «compatriotes de Taiwan, Hong Kong et Macao » s’équilibrent avec ceux des locaux. De son côté, en mentalité, la mairie avance aussi, ne ressentant plus le besoin de ségréguer cette masse de celle des concitoyens.
A corps et à cri, le Syndicat unique réclame un amendement à la loi des salaires, vieille de deux ans, pour durcir les châtiments aux employeurs s’enfuyant sans payer, ou bien ne payant qu’une maigre fraction du dû. En 2008, 7 millions de maçons ou d’ouvriers avaient été spoliés, dit le ministère des ressources humaines. 15 millions n’avaient pas l’obligatoire contrat. 164.000 patrons avaient omis de régler les charges, privant de facto ces migrants de parapluie social. La Fédération réclame amendes et prison ferme : à l’approche du Chunjie, désormais proche, où les migrants rentrent chez eux, espérant avoir leur paie en poche.
Sommaire N° 39