Le 17/11, le beau commerce italien ferme à Pékin avec fracas.
Piazza Italia, propriété à 39% du ministère du commerce extérieur, associé aux marques emblématiques, parmesan Grana Padano, jambon San Daniele. Un café, deux bars à vin, cinq restaurants, une galerie de boutiques, un mobilier design, l’école de cuisine… Tout ferme, faute de clients après les visites de Berlusconi en octobre 2008, de l’Inter de Milan et la Lazio de Rome en août 2009.
Dès cette époque, le centre cessait de payer les fournisseurs. Puis il disparaît avec pudeur, prétextant une «restructuration». Adieu, «plus grand centre de restauration italienne au monde », et rêve d’implantation à Shanghai et deux autres villes, pour 49M² d’investissements…
Disons le tout net: ce genre de «bouillon» arrive partout en Chine – rien qu’à Pékin des dizaines d’espaces immenses comme The Place stagnent. D’autres tous construits et équipés n’ouvrent même pas.
Après avoir abattu en 7 ans 60% de la surface de Pékin, rebâti en bureaux et commerces pour les Jeux Olympiques, la débauche de béton ne trouve pas preneur. Seuls survivent ceux bien placés et bien gérés. Comment l’Italie, avec son expérience et sa vieille sagesse a-t-elle pu se laisser prendre au piège ?
Sommaire N° 38