Depuis l’an 2000, l’enseignement supérieur chinois a sextuplé places d’études (à 6millions) et presque doublé ses universités (à 1900) : effort remarquable, sous l’angle du volume. La qualité par contre, a pu stagner, et de vives critiques circulent dans la nation : elles viennent de coûter sa place au ministre Zhou Ji.
Son successeur Yuan Guiren tente de répondre à un de ses reproches, sur la triche aux diplômes, aux mémoires trop souvent «pompés». Un récent scandale éclabousse un Vice Président de l’université du Liaoning, accusé de plagiat en un article de philosophie co-édité avec un étudiant. Celui ci avait pris sur lui le blâme, et le n°2 s’était excusé, sans démissionner. Pour éradiquer ce chancre, le ministère nomme une commission, présidée par son vice ministre Chen Xi.
Cependant Xiong Bingqi, n°2 du centre de recherche pékinois «21. siècle» dit que cela ne suffira pas. Selon lui manque en Chine «une authentique communauté académique»: le droit reconnu aux universités de s’administrer, nommer leurs cadres, faire leur discipline autonome. Autrement dit : le régime perçoit parfaitement son problème, mais n’a pas encore les moyens d’y porter la réponse appropriée.
Sommaire N° 38