Joint-venture : AXA sort par la porte, rentre par la fenêtre

On voyait la semaine passée (VdlC N°36) AXA, premier assureur d’Europe, contraint à vendre ses parts dans Taikang, sa vache-à-lait locale.

On constate aujourd’hui que cette péripétie, en fait pourrait l’aider… à renforcer son enracinement au Céleste Empire dans le domaine de l’assurance-vie : une stratégie financière est en cours pour renforcer son contrôle sur sa filiale AXA-Asia Pacific, trop indépendante à son goût, quoiqu’il en exerce un contrôle à 54%.

L’Etat major parisien veut faire racheter la firme par AMP, son partenaire australien gestionnaire de fortune.

Prix offert : 10,3MM$. AMP devrait lui rétrocéder la zone asiatique (l’essentiel du portefeuille) pour 7MM$. AXA utiliserait ici le 1MM$ de la vente de Taikang. Un autre financement viendrait d’une augmentation de capital d’AXA pour 2MM², qui devrait aussi permettre d’autres acquisitions en Europe de l’Est.

Il y a un obstacle : AXA-Asia-Pacific se dit sous évaluée, et refuse cette reprise « hostile ». Mais au tapis vert, aucun des deux bords n’a de rigueur « idéologique » : AXA a déjà remonté son offre à 11,6MM (+10%), et sur le fond, tout le monde a à gagner, à concentrer les forces du groupe, pour réussir sur ce marché si difficile.

 

 

Avez-vous aimé cet article ?
Note des lecteurs:
0/5
9 de Votes
Ecrire un commentaire