Les mauvais paris des avionneurs
L’an dernier, Air China, China Eastern et autre China Southern avaient misé lourd à Singapour sur une baisse du pétrole pour leur kérosène. Le baril ayant au contraire monté, elles avaient perdu des sommes colossales (1,1MM$ pour Air China). L’Etat a réagi en tentant d’interdire aux banques de servir d’intermédiaires aux grandes entreprises d’Etat dans ce type d’affaires. A présent, la SASAC, (State-Owned Assets Supervision and Administration Commission, tutelle des Grandes entreprises d’Etat) va un pas plus loin en annonçant qu’elle épluche les contrats de l’an passé, pour voir si elle pourrait aider ces compagnies aériennes, et maritimes) à « minimiser leurs pertes». Tollé général dans le monde bancaire, pour qui un contrat est un contrat. Ce que Pékin aurait en tête serait de renégocier ces affaires, plutôt que de les casser simplement.
NB : cette affaire ressemble à la faillite de la GITIC (Guangdong Int’l Trust and Investment Corporation), en 1998, laissant 3MM$ de dettes envers la finance internationale. Pékin avait fait le nettoyage, ne permettant aux étrangers que le recouvrement d’un tiers des créances. Signal de l’Etat à tous ces partenaires, qu’en cas de naufrage, même parlant de firmes d’Etat, il ne fallait pas compter sur lui pour renflouer.
Sommaire N° 29