Shenzhen et Tianjin, les grands ports du nord et du sud, partagent bien plus que leur statut de métropoles de plus de 10M d’âmes et de poumons industriels et financiers d’avant-garde -Shenzhen grâce à Hong Kong, Tianjin grâce à Binhai, sa zone expérimentale à privilèges financiers. Toutes 2 ont le redoutable honneur d’être courbées sous la tempête d’une campagne nationale anticorruption.
La semaine passée, Xu Zongheng, maire de Shenzhen était arrêté en procédure interne (shuanggui). Ce 17/06, c’est à Pi Qiansheng, l’ex-chef de Binhai, de sortir de shuanggui où il était inquiété depuis décembre : pour abus de pouvoir et détournements de biens publics, il se retrouve exclu du Parti communiste chinois, et confié à la justice ordinaire. Depuis 2007, les cas se succèdent à Tianjin, dont deux suicides (Zhang Wanjun, Song Pingshun), une perpétuité (Huo Jinyi). Ces frappes dans les deux villes, après celle sur Shanghai en 2006, expriment la détermination de Hu: «pour le PCC, éradiquer la corruption est une question de vie ou de mort ».
Sommaire N° 22