Cela devait arriver : le 12/06, l’OMS promulgue la pandémie du H1N1, avec 27.000 cas de cette grippe nouvelle (140 mortels), dans 74 pays.
Force est de le dire : dans ce concours des stratégies nationales de lutte, la Chine sort gagnante, avec seulement 111 cas, et zéro décès. Les cas endogènes (venus de Chine) restent minoritaires, et pas un seul cas pour l’heure, est resté sans source identifiée. La Chine a pu freiner la progression du virus, grâce à son système de tolérance zéro, bouclier médico-policier dans lequel elle excelle. Dans un avion, tout suspect entraîne avec lui en quarantaine (7 jours pleins) les six rangs devant et les six derrière, sans exception : le maire de la Nouvelle-Orléans, en visite en Chine, l’a appris à ses dépens.
Mais, prévient l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une telle main lourde ne marche que dans les petits nombres. Or par les frontières, le virus passe toujours plus fort, et ne se détecte que 48h après : «Quarantaine et détection de source», dit Lo Winglok, virologue Hongkongais, « ne sont pas un moyen d’enrayer la grippe», tandis que l’OMS prédit à Pékin l’obligation proche de réviser sa stratégie!
Sommaire N° 21