Cybercrime – Pékin s’éveille
Le cadre légal de la toile chinoise est trop léger. Avec plus de 300M de cybernautes hors contrôle, estime l’expert Wei Zhao, il était inévitable que le pays devienne «l’usine du monde du virus». La Chine émet le plus de virus, «Trojan horse», «Doomsday» etc, effaçant sur Terre des millions de disques durs. Un des motifs de ce délit serait économique : le chômage de trop nombreux jeunes informaticiens, qui se vengeraient de leur malheur sur « les autres ». En somme, le virus serait à la Chine, ce que le tag est à l’Occident.
Cependant, depuis que ces «loups chassant en meutes» se retournent contre le pays, la tolérance officielle s’épuise. Tan Dailin, de Chengdu, n’avait pas été arrêté suite à son hackage du Pentagone. Mais il l’a été, en avril, pour avoir piloté une attaque massive contre un club rival, lequel a riposté par une plainte en justice, preuves en main. Tan est une des 1ères victimes de la nouvelle loi de cyberdélinquance, révisée en février : il risque 7 ans. Mais de l’avis des experts, pour enrayer le crime virtuel, on est loin du compte.
Pour terrasser le dragon qu’elle a fait naître, il faudra à la Chine beaucoup d’aide étrangère, dont Interpol. Elle s’en rend compte, et depuis les JO, elle s’y met !
Sommaire N° 17