Joint-venture : Les ambitions de China Mobile

Les ambitions de China Mobile

China Mobile, engrangeait 7M d’abonnés en janvier (376M au total!). Il voit son trésor de guerre renforcé par la conjoncture, qui érode les cours de la concurrence mondiale. Aussi Wang Jianzhou son DG continue à racheter des opérateurs émergents —entre Asie, Europe Orientale et Afrique. A cet effet, China Mobile ouvre un bureau à Londres, et se dit prêt à créer un réseau est-européen. La voie à suivre, croit m. Wang, est celle de Paktel (Pakistan), repris en février 2007 pour 460M$. China Mobile avait encore épongé 400M$ de dettes et investi 400M$, qui lui avaient permis en 11 mois, de passer de 4% à 14% de ce marché très disputé.

Pour poursuivre cette galopade, cette année, il y investira 800M$ de plus. China Mobile doit aussi se confronter au défi de l’érosion constante de ses tarifs intérieurs : 14% l’an dernier dans le vocal, et 62% depuis 5 ans. La solution selon m. Wang : développer le service « non vocal», comme ce journal anglophone sur mobile, co-développé avec China Daily, ou l’introduction envisagée de Iphone, avec son imbattable gamme de services. Sur ce dossier, la réouverture des négociations, semble proche – même si Steve Jobs, patron d’Apple se laisse désirer !

Donald nage vers Shanghai

Le projet de Disneyland à Shanghai prend corps: la demande de feu vert est déposée, annonce le maire (7/03). Vieux projet: la lettre d’intention avec Disney Corp. était signée depuis 2002. Un 1er écueil avait longtemps bloqué le dossier : l’exigence du groupe d’obtenir en même temps une chaîne locale de TV pour diffuser ses propres produits, en dehors de Club Dragon, l’émission fétiche de Picsou et Mickey sur CCTV. En 2006, l’accord était en vue— et ne parlait plus de Disney-TV. Mais alors explosait le fameux scandale du fonds de pension shanghaïen et de Chen Liangyu : il en résulta deux ans de contretemps, renforcés par le lobbying de HK, peu enthousiaste à l’idée d’un 2d parc chinois qui épuiserait sa déjà maigre clientèle.

A présent, si Pékin approuve, les constructeurs vont pouvoir lancer le chantier dans Pudong Liujiazui -près de 5 fois la taille de celui de HK. Pour Shanghai, c’est un « must » afin de dorer son image de rêve, genre « Paris de l’Orient ». Pour Disney, c’est peut-être une dernière chance : ses autres parcs dans le monde, tels Marne la Vallée, Tokyo et Hong Kong, voient la fréquentation plafonner.

John Deere s’offre un bulldozer chinois

Deere, le géant du matériel agricole motorisé, communique (29/3) la reprise ferme de 50% de Xuwa, 3ème constructeur chinois d’excavatrices, de Xuzhou, Jiangsu.

Avare de détails, l’industriel américain ne donne pas de prix, mais signale que Xuwa offre 14 engins sur catalogue à travers son réseau de vente dans 28 des 30 provinces, qui vendront à l’avenir, aussi, du Deere. Le groupe de Moline (Illinois) renforce sa présence en Chine, au moment où le régime s’apprête à augmenter le pouvoir d’achat des paysans, et à les encourager à adhérer aux coopératives, réserves d’équipements collectifs. Pour Xuwa, la perte de souveraineté est amplement compensée par l’apport en financements et en technologie.

Cette affaire interpelle, car elle semble le miroir de la bataille pour Xugong, le n°1 national du chariot élévateur, l’autre ex-entreprise publique de Xuzhou—sa jumelle. Dès 2005, l’investisseur californien Carlyle prétendait à 85% de Xugong (avec son accord complet), pour 275M$. Suite à la plainte de Sany, un outsider, l’affaire piétinait trois ans, avant que Carlyle ne renégocie -pour moins et plus cher. Ce n’est sans doute pas un hasard, si aujourd’hui, Deere maintient le secret sur les conditions du deal, et si le pourcentage agréé est de 50%, le chiffre concédé à Carlyle : la leçon n’a pas été perdue pour tout le monde !

 

 

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