Argent : Les OGM, sortis du congélateur

Aluminium: le papillon chinois bat moins fort

En ouvrant à étapes forcées grand nombre de fonderies d’aluminium, la Chine s’est hissée au 1er rang mondial (13Mt en 2007), et imposée comme un facteur primordial influençant les cours aux antipodes, entre les bourses de Londres et de Chicago. Aujourd’hui, le pays entier souffre d’une sous-tension estivale : alors, les fonderies doivent réduire l’effort. Sur ordre du gouvernement du Shanxi, les 20 premières usines du pays ont dû baisser, à compter du 1/07, la production de 5% à 10% : rapides à la détente, les courtiers du LME ont escompté un manque à produire de 0,7Mt, voire 1Mt d’ici décembre. Or les réserves recensées sur terre ne se montent qu’à 1,08Mt soit dix jours de consommation. Il n’en a pas fallu davantage pour battre, tous les jours depuis lors, le record du monde des prix, à 3380$/t, +6% en 24h. La barre des 3500$ devrait être franchie sous 30 jours. Tant avide est la demande des pays émergents en biens d’équipement. Jusqu’à ce que tombent les chaleurs, en septembre, réduisant la demande, urbaine en climatiseurs, rurale en pompage pour l’irrigation. NB : un an plus tôt, l’Occident s’inquiétait des immenses capacités nouvelles annoncées par la Chine pour 2008. En fin de compte, toutes sont utilisées : l’avenir lui a donné raison.

Les OGM, sortis du congélateur

Quand la Chine se débat entre désertification et crues, et sort d’une alerte chaude de pénurie alimentaire entre février et mars dernier, l’heure est aux grands moyens, et les tergiversations ne sont plus de mise. Le Conseil d’Etat vient de parapher (cf. ci-dessus, article «Wen») le plan de sécurité céréalière, visant le maintien sur 12 ans d’une autosuffisance de 95%. Ce plan intègre toutes les mesures classiques -répression des détournements de terres arables, irrigation de pointe comme hydroponie, formation continue en agronomie, primes et encouragement aux coopératives, à la transformation. Puis le 10/07, il approuve un second programme-cadre doté de 3MM$, dont 50% assumés par l’Etat, pour l’introduction massive des OGM, filière désormais qualifiée de stratégique. Quoiqu’aucune espèce ne soit mentionnée, c’est de riz, blé et maïs qu’il est question. 20% des fonds iront à l’accélération des recherches sur l’innocuité des semences transgéniques, au début puis en cours de production, et dans la construction d’infrastructures de production et stockage. Dans la recherche en céréales OGM à très haut rendement et à résistance naturelle aux insectes, champignons et autres rouilles, la Chine est leader mondial en riz —mais on dit qu’en blé et maïs, elle évite de se lancer dans la culture à grande échelle, par crainte de plaintes pour piratage de géants mondiaux tel Monsanto

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