Joint-venture : Commerce : les Etats-Unis peinent à payer leurs notes

Commerce : les Etats-Unis peinent à payer leurs notes

Alors que le commerce extérieur chinois connaît des ratés—le surplus commercial de février avait chuté de 63% à 8,56MM$, et à 58MM$ pour les quatre mois, un phénomène préoccupe le ministère du commerce : la multiplication des défauts de paiements à l’export. Au 30/04, ce sont 100MM$ d’ardoise en souffrance que l’industrie chinoise doit supporter, la plupart des Etats-Unis. Le chiffre augmenterait de 15MM$/an.

En cause, bien sûr, la crise des subprimes qui a fait perdre aux banques, à ce jour, 323MM$. Ainsi, la pénurie de crédit outre-Pacifique pénalise la consommation des ménages. Les secteurs les plus touchés, sont le textile (en cas de disette, on épargne sur le vêtement), et les fournitures de décoration ou d’équipement ménager – plus la peine de viser de tels accessoires, si l’huissier est à la porte. Quoique deux fois plus nombreux que 12 mois plus tôt, ces « chèques en bois » ne devraient pas altérer les échanges entre les deux blocs, vu leur faiblesse dans l’addition générale. On note d’autre part que l’essentiel de l’export d’acier aujourd’hui, va vers l’Asie, et le commerce intérieur de détail, en mai, augmentait de 22%. Ces trois données reflètent une tendance identique : les échanges chinois se rééquilibrent différemment, moins vers l’Amérique voire l’Europe, plus vers l’Asie, et vers l’intérieur.

Libre-échange: la Suisse, éclaireur de l’Europe…

La Chine cultive de front une vingtaine d’accords  de libre-échange (ALE) avec différents pays du monde.

Déjà signés : Chili, Nouvelle Zélande, Australie avec lesquels l’Empire du Milieu s’est engagée au démantèlement partiel, préférentiel des protections douanières, s’accordant mutuellement des avantages qu’ils ne veulent pas encore octroyer au reste du monde.  En Europe, c’est avec la Suisse que Pékin traite, pour un accord global concernant les biens et les services. Pour en parler, la conseillère fédérale à l’Économie Doris Leuthard était 3 jours à Pékin (10-12/05). On en est, en fait, encore aux balbutiements.

Préalable à l’étude conjointe, l’étude de faisabilité de Berne est achevée. Tandis que celle de Pékin traîne : son ministère de l’industrie tarde, préférant donner à ses industries mécaniques, chimiques et de la pharmacie quelques années de sursis pour monter à niveau. Côté helvétique, l’horlogerie de luxe se soucie d’obtenir des garanties de recours contre le piratage de la propriété intellectuelle. Par contre, Mme Leuthard détecte « un potentiel » sur les marchés des deux bords, dans les échanges d’équipements environnementaux – économie d’énergie et recyclage… Enfin, clairement, il reste encore un fort débroussaillage à faire, avant même d’entamer les négociations. Mais cet accord fera date, comme prototype de l’accord ALE avec l’Europe des 27 !

 

 

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