Joint-venture : Nestlé entre chiens et chats

Le câbleur Nexans branche Hainan

Leader mondial de l’industrie du câble, Nexans (France) signe le 6/02 un contrat ambitieux par son montant et sa technologie. Il s’agit de fournir et de poser une liaison haute tension sous-marine sur les 30km entre Hainan et la terre ferme cantonaise, capable de convoyer vers l’île jusqu’à 600MW d’électricité.

Ce qui suppose un câble de 80cm de section, isolé à l’huile, dont la fabrication sera réalisée par le nippon NVC, filiale Nexans à 66%. Il sera déposé par 100m de fonds en moyenne par le Skaggerak, navire de Nexans, pour les clients CSG (HEV Power Transmission) et Nandian Power Equipment. 

Par ce contrat, Nexans poursuit sa politique de développement sélectif et progressif en Chine, avec un taux de croissance de 33%. Mais optant résolu-ment pour la rentabilité, Nexans s’est recentré sur le câble à énergie, et a cédé pour 32M Eur au groupe Superior Essex, le 31/01, ses usines de fil émaillé au Canada (à Simcoe) et à Tianjin. 350 emplois changent de propriétaire.

Nestlé entre chiens et chats

        Quinze jours avant la fin de l’année du Chien, Nestlé ouvre sa 5ème usine à Tianjin, sa 21ième en Chine : Purina, d’aliments pour chiens et chats.

Ses 7,9M Eur d’invest lui assurent une capacité de 20.000t/an de produits, tels Dog Chow et Friskies : 24,5% du marché mondial. Le site de Tianjin s’est imposé par son abondance de matières 1ères (fève, maïs, blé), les infrastructures de sa zone de Binhai et son port, promesse d’export futur. Mais l’atout majeur, c’est la région, 200M de citadins qui vieillissent séparés de leurs enfants, reportant leur affection sur leurs animaux, assurance contre la solitude. Pékin seul a 1M de chiens. Pour tout le pays, boîtes et croquettes pour chiens et chats, vaudront 600M² en 2008, 1,5MM², cinq ans plus tard. Produire sur place, pour Nestlé, c’est gagner en fraîcheur, en délais et frais de transport. C’est aussi rattraper son rival Mars, Pékinois depuis 1997 («Pedigree», «Whiskas») et le Chinois Tongwei (Chengdu). En Chine, Royal Canin en reste encore au stade de l’importation.

Logiciel – Satyam l’Indien se jette à l’eau chinoise

Satyam, le 4e groupe indien du logiciel, sondait le terrain chinois depuis 2002, ayant recruté 500 chercheurs entre Pékin, Shanghai, Canton et Dalian.

Cinq ans plus tard, le temps de la décision est venu : Satyam ne peut être absent de cette place forte de l’industrie globale du XXI. siècle. Il installe à Nankin (Jiangsu), son site le plus important en dehors de l’Inde. Dans une zone high tech conçue pour 300 implantations de software, il crée son campus de 2500 ingénieurs et techniciens, regroupant en plus des bureaux et laboratoires, des logement, un restaurant, un supermarché et espaces de détente. Satyam s’apprête ainsi à réduire ses coûts, et diversifier sa clientèle – Europe et USA représentent plus de 85 % de ses recettes. Le campus de Nankin ouvre dans 12 mois. Cette initiative a aussi pour but de ne pas laisser la place libre à ses grands concurrents.

Infosys, n°2 du logiciel dans la péninsule indienne, prépare en Chine deux campus du même genre, pour 6000 employés. Quant au leader indien de l’informatique, Tata Consultancy, il attend au chaud, ayant créé avec trois partenaires chinois et Microsoft, une JV qui prépare son débarquement au Céleste Empire !

 

 

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