Pol : Rameau d’olivier du Pape – sourire ambigu de Pékin

Le Pape présidait les 19-20/1 une assemblée pour faire le point sur les relations avec la Chine après une année contradictoire. Trois prélats avaient été nommés sans le feu vert du Vatican, mais l’évêque de Canton (18/1) l’avait été avec l’accord papal.

La venue des JO de 2008 pouvait donner envie à Pékin  de régler ce vieux litige afin de soigner son image. L’obstacle central reste la nomination du clergé, et du partage du pouvoir spirituel entre le Saint-Père (via Joseph Zen, archevêque de Hong Kong), et l’Association patriotique présidée par Liu Bainian, ex-séminariste défroqué. En jeu : le sort de 12M de catholiques.

En fait, ces derniers mois apparaît une fissure entre Pékin de plus en plus ouvert à la normalisation, et l’Association qui risque son existence. De la réunion vaticane, deux initiatives sont sorties.

[1] L’annonce d’une imminente lettre pastorale de Benoit XVI, rameau d’olivier tendu. Pékin l’accueille «favorablement», mais sans fléchir sur ses immuables exigences de rupture avec Taiwan (déjà accordée), et de « non-ingérence » dans ses affaires.

[2] La création d’une commission permanente-Chine, pour lancer le travail pratique de la réconciliation : évaluer les candidats-évêques, comprendre le fonctionnement chinois, offrir des aides au clergé chinois, en évangélisation et en formation… Signe des temps : Mgr Zen « espère» que Benoît XVI le relève « bientôt » de sa charge, en sacrifice à la réconciliation…

 

 

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