Pol : L’Iraq de nouveau achète chinois

L’Iraq, de nouveau, achète Chinois

A la veille de la guerre iraquienne, les échanges de ce pays avec la Chine fleurissaient à 975M$. Ensuite, ce commerce avait bien sûr décliné, à 56M$ en 2003 (l’année des hostilités), pour se rétablir en 2006 à 1,1MM$, dont 650M$ en fournitures chinoises. 

Aujourd’hui, les partenaires regagnent en confiance en  soi: profitant de l’actuelle accalmie des attentats suicides, la Shanghai Heavy Industry va monter à Wasit, au sud-ouest de Bagdad une forte centrale thermique, pour 940M$.

Un autre contrat, plus mince, de 100M$ irait en vente d’armes, pour équiper la police locale. Cette reprise des échanges, signifient deux choses :       

[1] vis-à-vis de la dette contractée par Saddam Hussein envers la Chine, évaluée entre 8 et 10MM$, un accommodement a été trouvé—Pékin effaçant jusqu’à 80%, comme l’a fait le club de Paris.

[2] Et  les forces d’occupation n’ont plus tout à dire sur les affaires du pays. D’ailleurs, Bagdad l’a déjà clarifié: le contrat de 1997 qui octroyait à la compagnie nationale pétrolière (CNPC) 23 ans de droits (développement + JV d’exploitation) sur le champ pétrolier d’Al Ahdab, sera renégocié au plan technique (forage horizontal et non vertical, pour épargner ce terroir à vocation agricole), mais non remis en cause. Le prix de l’époque pour la CNPC aurait été d’1,3MM$, pour une capacité estimée à 90.000barils/jours.

Et comme pour souligner la volonté bilatérale de renouer les liens, les contrats de service chinois en Iraq ont discrètement quintuplé en 2006, à 50,5M$ !

 

 

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