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Puces : saut de géant d’Intel—ou intox ?

La nouvelle serait énorme, si vraie -mais prudence !

A en croire la mairie de Dalian, Intel, le n°1 mondial des micro-processeurs aurait reçu sa licence pour établir au Liaoning un projet industriel record, qui sortirait les puces de dernière génération (65 nanomètres, «nm», et à double moteur, «double-core»). Il en coûterait 3 à 3,5MM$.

Objection : aucun leader mondial comme Intel ou Infineon n’a sauté le pas de produire en Chine – leurs invests ne dépassent pas la chaîne de montage ou le centre de recherche. Seuls les Taiwanais TSMC ou Hynix ont osé le faire, contraints par leur concurrence interne -Taiwan a levé son veto. Il n’en va pas de même pour Washington, qui bannit toujours le transfert de nano-technologie vers la Chine, à moins de 180nm. Pour autant, le projet de Dalian aurait de bons arguments. La Chine est le 1er consommateur de puces, avec 21% du marché mondial (192MM$ en 2005). En 2010, son marché aura triplé à 124MM$, et sa production, très déficitaire, aura quadruplé de 2,6MM$ à 12MM$. En investissant massivement, Intel pourrait s’en assurer la part du lion. Intel compte déjà dans le pays 1.3MM$ d’invest (6.800 emplois, entre Shanghai et Chengdu) Mais le grand vainqueur serait la Chine, mettant enfin la main sur une technologie de pointe ardemment recherchée. Tous comptes faits, cette agitation ressemble à un coup de poker de Dalian : on y verra plus clair, mi-février lors des fêtes du printemps lunaire, date traditionnelle d’annonce des grandes décisions !

Marché aurifère: ressources chinoises – ruée étrangère

Après des années de préparatifs, le projet « Baishan » (Jilin) de la firme australienne Sino Gold approche du stade de l’exploitation.  Première compagnie minière d’or étrangère en Chine, Sino a acheté et exploré le site à 230km de Changchun, évaluant ses réserves à 24t de métal jaune, supposant l’extraction de 7,7Mt de matériau à moins de 50m de profondeur. Sino Gold a demandé une licence d’exploitation, et espère entamer la production en 2008. Sino Gold est né en 1996 de l’éclatement du monopole d’Etat des métaux non ferreux : SMI, filiale aurifère, était reprise par du capital australien, se recombinant avec des intérêts locaux. En 2003, suite à des critiques à la Banque mondiale, liées à un projet au Tibet, SMI prenait son nom présent, et était bientôt renforcée par le Sud Africain Gold Fields, n°4 mondial, qui prit 17,4% des parts en novembre 2006. Sino Gold prépare aussi l’exploitation du site de Jinfeng (Guizhou), aux réserves estimées de 85t, pour une capacité de 5t/an. Se révélant ainsi à la tête de deux des plus grandes mines de métal précieux du pays !

NB : ces projets discrets se montent à la veille d’un amende-ment de la loi sur les ressources minérale, avant 2008, dans le but d’ « améliorer l’accès des multinationales dans le secteur » et faciliter l’octroi des licences : pour Sino Gold, l’avenir scintille.  

 

 

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