UNESCO- Chine : mise en garde
Bonne nouvelle pour la Chine, dont deux sites sont intégrés par l’Unesco au sein du « patrimoine mondial ».
Ce vote annuel à Christchurch (Nouvelle-Zélande), porte les sites chinois à 35. Les petits nouveaux sont la forêt de pierres entre Yunnan, Guizhou et Chongqing, et les 1833 tours de défense de Kaiping (Guangdong). Malgré les apparences, entre la Chine et le conservateur mondial, le courant ne passe guère. Jiangmen Daily, le journal cantonais, vendait la mèche le 26/06, révélant que 6 des sites chinois risquaient la relégation dans la liste des «sites menacés »: la Cité Interdite, le Palais d’Eté, la Grande Muraille, le Potala (Lhasa), la cité médiévale de Lijiang (Yunnan), et la région yun-nanaise des sources du Mékong, du Yangtzé et de la Salween (rivière Nu). Sur ces 6 sites, l’Unesco déplore la pauvre conservation. Sur la Nu en particulier, Yunnan et le groupe Huaneng prévoyaient 13 méga barrages. Sommés depuis janvier de répondre par écrit, Pékin s’est gardé d’approuver le projet. Kunming conteste que ses futures centrales endommagent sa nature, et déjà un village a été évacué, suggérant le lancement imminent d’au moins un chantier…
Diplomate, l’Unesco (28/06) a maintenu les 6 classements, mais celui des 3 fleuves « avec sursis », sous réserve d’un prochain rapport à présenter début 2008. Rien n’est décidé sur le fond, et de la Chine, un message clair est attendu : son environnement, ou son énergie (article «Chine-Thaïlande»)!
« Produit chinois—signe toi ! »
Après la «malbouffe» pour chiens et chats, le dentifrice empoisonné, suit une rafale de nouvelles alertes sécuritaires sur les produits chinois.
En 10 jours, Washington impose le rappel de :
[1] 1,5M trains en bois Thomas & Friends de la firme RC2 pour risque de saturnisme via la peinture au plomb;
[2] 0,45M de pneus de Hangzhou Zhongce Rubber (trop minces de 6mm);
[3] les poissons et crevettes d’élevage, après découverte de traces d’antibiotiques utilisés pour prolonger la fraîcheur. Liste non limitative!
En Suisse, les services de l’hygiène saisissent (26/06) 2500t d’aliments chinois du bétail, faux gluten de maïs additionné d’urée, mélamine et même (!) acide cyanurique. Le sénateur démocrate R. Durbin résume le sentiment, estimant « le label made in China, synonyme de danger ». A moins qu’une série de problèmes, réels au demeurant, ne déclenche une vague émotionnelle injustifiée !
Pékin tente de se défendre, rappelant avoir fermé l’an passé 152.000 PME alimentaires (sur 1M que compte le pays), et 180 depuis 6 mois, tout en détectant 23000 infractions. Mais le mal est fait : l’image du produit chinois est au creux de la vague !
Sommaire N° 24