Joint-venture : FedEx crée la concurrence intérieure

FedEx crée la concurrence intérieure

FedEx, la messagerie américaine, permettra dès le 28 mai l’envoi de colis entre 19 métropoles côtières, avec livraison garantie sous 24heures.

Le géant de Memphis n’est pas le 1er à s’attaquer à ce marché intérieur : l’allemand DHL offre un service similaire depuis 2004, fort de ses 20 ans de partenariat avec Sinotrans, l’ancien monopole public, qu’il a absorbé par étapes. OMC oblige, les autres grands, UPS (US) et TNT (Pays-Bas) vont suivre vite. Originalité de la démarche de FedEx : la distribution garantie sous 24h, grâce à Okay Airways, 1ère compagnie aérienne privée low-cost du pays (depuis 2004), dont les 3 Boeing 737 relieront ces villes de nuit, tout en faisant leur trafic passager de jour. A Hangzhou Xiaoshan (Zhejiang), FedEx prépare son hub de tri à 4M$, d’une capacité de 9000 colis/h. DHL dispose du sien à Shenzhen et UPS en prépare un à Shanghai Pudong.

Ainsi, la bataille depuis les années ’80, entre les messageries à travers le monde, trouve en Chine un nouveau terrain, leur permettant de maintenir leur croissance -en Chine, la demande croit d’au moins 20%/an.

NB : autre acteur sur cette scène : une foule de petites messageries locales, sur un marché très cloisonné. Dans un 1er temps, leur présence tirera les prix et prestations vers le bas.

 

Chine : la revanche des grands noms du houblon

Avec 291Mhl de bière avalée en 2005, la Chine est le 1er marché mondial, qui a crû de 16% (10.8MM$) l’an passé. Le secteur se concentre: plus que 536 brasseries contre 900 il y a 10 ans.

Dans les années 90, les brasseurs étrangers ont souvent souffert à vouloir imposer leurs marques et leurs goûts. Les survivants sont ceux ayant réussi à racheter par 10aines les petites unités, baisser les coûts et garder les marques et qualités locales.

A ce jeu, le leader est Sab-Miller (anglo-sud-africain, 15% du marché, 46 brasseries), suivi de Anheuser-Bush (US, 14% du marché, contrôlant 27% de Tsingtao), puis de Yanqing (Pékin), Inbev (ex-Interbrew) et Kingstar (Henan). A présent, sur ce marché qui mûrit vite, une nouvelle tendance apparaît : pour s’imposer hors de leurs fiefs, les grands groupes orchestrent un retour vers la qualité et/ou les marques. Anheuser attaque avec sa Budweiser brassée locale (vers 200 villes, sous 5 ans), sa Harbin (33 nouvelles villes) et sa Corona made in Mexico. Le roi Sab-Miller l’a précédé avec la Snow, née à Shenyang,dont il fait son produit phare mondial avec 25Mhl l’an dernier. A l’affût, Carlsberg, « chassé » de Shanghai en 2000 et « réfugié » au Qinghai, veut investir 880M$ en Asie sous trois ans et allonger sa production de 15%/an.

NB : le marché reste caractérisé par son cloisonnement et encore peu rémunérateur : les trois premiers brasseurs ne tiennent que 35%, et ont fait l’an passé un maigre 100M$ de profits.

 

Minerai de fer – la Chine, marché captif de l’Inde ?

Le 1er mars, le rififi vient soudain d’Inde, qui alourdit de 6,8$/t sa taxe sur le minerai de fer à l’export. C’est un coup dur pour les aciéries chinoises, dépendantes à 23% des importations d’Inde. Pour les seuls contrats en cours, le supplément est de 500M$. Cette hausse intervient alors que l’an passé, VdrC (Brésil), BHP-Billiton (Australie), avaient imposé une hausse de 79%.

Après menacé l’Inde de boycott, plus de 10 aciéries chinoises sont passées à l’acte, forçant 20 minéraliers à rebrousser chemin en haute mer, tout en cherchant d’autres fournisseurs. Mais ce genre de bras de fer ne vaut qu’à court terme, l’Inde pouvant livrer en 7 à 12 jours contre 45j au Brésil. Les aciéries chinoises peuvent tenir jusqu’en mai -ensuite, elles devront soit signer ailleurs, soit trouver un accommodement avec New Delhi, qui sera diffficile, puisque celui-ci agit sur demande de son industrie de l’acier, et veut lui réserver « son » propre minerai, dans un contexte mondial où la pénurie n’est plus loin !

 

 

 

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