Joint-venture : Regain d’amour pour la médecine chinoise

Regain d’amour pour les TCM

Après 20 ans d’investissements dans les médicaments occidentaux, la pharmacopée chinoise fait un come back remarquable, et voit la naissance entre Chine et France, d’un accord de recherche sur les TCM (1/03) entre six laboratoires dont Servier, Pierre Fabre et Ethypharm. Signataires, les ministres Douste Blazy (affaires étrangères) et Gao Qiang (santé).

Cet accord permettra de définir des normes communes de fabrication, contrôle de qualité et certification, pour ouvrir plus vite les portes de l’Europe aux remèdes made in China. Il s’agit donc d’un instrument opérationnel et novateur en matière de santé, entre Est et Ouest. Établi en Chine depuis 1995, Ethypharm gère à Shanghai son réseau intégré (usine, centre de R&D de 150 chercheurs, distribution), et dispose de 10 médicaments en cours d’enregistrement, pour affections cardio-vasculaires ou res-piratoires entre autres. Sa valeur ajoutée par rapport à la recette originale : une diffusion plus rapide dans l’organisme. Au même moment, 5 consortia se disputent Sanjiu (Shenzhen), n°1 chinois du TCM, affligé de 1MM² de dettes. Parmi  eux, Deutsche Bank qui offre 400M² pour 40%. China Resources, groupe public, propose un peu moins, pour 70%.

Pour Philippe Malecki, directeur d’Ethypharm, le regain d’intérêt pour cette médecine douce vient de sa meilleure rentabilité, en favorisant le soin préventif : peut-être une filière de santé qui permettra aux sécurités sociales d’Europe de combler leur gouffre budgétaire…

Deux contrats pour Alstom

L’accord de principe courait depuis la visite chinoise de J. Chirac d’octobre 2006. Avec le ministère des chemins de fer, Alstom vient d’en signer la traduction commerciale (05/03) : un contrat de construction de 500 locomotives à triple bogie, de 1,1MM² au total, dont 310M² pour Alstom, le reste revenant à Datong Electric Locomotive Co., son partenaire depuis 2005.

En octobre, il était question de 100 trains à confier au site Alstom de Belfort. Depuis, le contrat a évolué,  Belfort n’en assemblant que 10, mais fournissant les pièces pour 190 autres véhicules. Fort du transfert de technologie, Datong montera les 190 motrices, puis construira seule les 300 dernières.

En même temps, Alstom décroche son premier contrat d’équipements en Chine : pour 42M², le Français fournira début 2008 les caténaires des 189 km de la ligne nouvelle Shijiazhuang-Taiyuan, prévus pour une vitesse de 200-250km/h.  Selon Alain Berger, président d’Alstom-Chine, il s’agit d’un contrat-phare, sur une technologie TGV appelée à croître dans le pays, avec en vue,  9800km de lignes-passagers à construire d’ici 2010, et les voies TGV (300km/h) prévues à Wuhan et Canton.

Intel saute le pas chinois, si…

Le 1er facteur de microprocesseurs, Intel préparerait un bond de géant vers la Chine, s’installant à Dalian (Liaoning). 2,5MM$ de cet investissement en feraient un des projets étrangers les plus chers du pays, produisant par mois, 52.000 gaufres de 12 pouces (304mm), aux puces gravées à 90nm, systèmes nerveux pour PC, cameras ou Ipod…

Enigme : le feu vert à ce projet connu depuis des mois (cf VdlC 03 -XII) a été donné le 13/03 sur le site de la NDRC (National Development and Reform Commission), puis gommé 24heures après, tandis qu’Intel se refusait à toute déclaration.

Explication : il manque l’accord du gouvernement américain, toujours frileux sur ce genre de produit utilisable par les militaires, et la NDRC, un peu tard, a voulu éviter d’embarrasser son «client». Cela dit, First Financial News voit Craig Barrett, le Prsdt d’Intel bientôt en Chine (26/3?) pour l’annoncer.  D’autre part, en 2012, date supposée d’ouverture, ses chips de 90nm seront depuis longtemps dépassées par une puce de 45nm, qu’Intel lance cette année. Mais même ainsi, ce projet sera en Chine une première, et permettra d’emblée une synergie à Dalian entre Intel et les Taiwanais TSM et Hynix : effet boule de neige !

 

 

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