Argent : Global Bio-Chem,le maître de l’or vert

— Qui eût dit que le cours du pétrole, en doublant en trois ans recomposerait le paysage rural?

C’est pourtant le cas, suite au rôle croissant de l’agriculture comme substitut du pétrole. Global Bio-Chem, groupe agrochimique de Hong Kong au Jilin (1400 actifs) veut capitaliser sur cet engouement. Les producteurs d’alcool lâchent comme matière première le pétrole pour le sucre, dont le prix est passé de 3000 à 5700¥/t : Global Bio-Chem s’apprête à presque doubler sa production d’isoglucose, de 500.000t à 900.000t en 2006, sur son site de Changchun. La plupart de ce sucre ira directement à la vente, au lieu d’être transformé en lysine, aliment fourrager, dont le cours s’était effondré l’an dernier -GBC est 1er producteur national de lysine, avec 70% du marché

Autre manière de surfer sur l’or vert : sa future usine de polyol produira 100.000t, puis 200.000t/an, substitut du pétrole dans les antigels, le plastique la fibre synthétique! Entre tous ses projets, GBC investira dans l’année 100M² !

NB: l’utilisation para pétrolière du grain augmente son usage: pour 2010, on prévoit un déficit de 30Mt -malgré une récolte record de 520Mt et réapparaît le souci de dépendance envers l’étranger.

 

— Les assureurs sont tenus de garder, 80% de leurs 158,5MM² de patrimoine, en épargne et en obligations, pour un rendement max de 3%/an.

Ce jeu conservateur comporte le risque de s’appauvrir face aux autres métiers financiers. Mais les choses changent : rassuré sur la maturité du secteur, la tutelle CIRC (China Insurance Regulatory Commission) autorise (21/2) Ping An, China Life et les autres, à se redéployer dans les fonds d’investissement, l‘immobilier et les infrastructures (eaux, autoroutes, ports…).

Il est temps : aguerris à cette pratique, des étrangers tels Prudential, Generali ou AIG viennent de tripler leurs parts sur le marché chinois, à 8,9% fin 2005, contre 2,6% en 2004.

Dès 2005, les assureurs chinois pouvaient prêter aux firmes, et placer -20% – en bourse de Shanghai ou de l’étranger. Ping An (Shenzhen), par exemple, s’est adjugée dès 2003 une petite banque du Fujian, renommée Ping An Bank, et veut créer un fonds d’investissement dans les ponts et chaussées. Histoire de prendre une place plus grande dans la finance chinoise, à mesure que tombent les barrières entre banque, bourse, et assurance

 

 

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