— Très sévères, et néanmoins formels, les tests de la NIDA (National Interior Decoration Association), dénonçant des taux excessifs d’ammoniac (jusqu’à 18 fois le plafond autorisé) dans 81% des nouveaux buildings pékinois.
50% émanent aussi une teneur en ozone et 42%, en formaldéhyde, un gaz responsable d’asthme ou légionellose. Ailleurs, de Shenzhen à Wuhan, c’est pire, jusqu’à 90% des sites testés. Le problème provient des additifs au béton, pour lui permettre de prendre par -0°C, et qui mettent des années à se résorber. Interdits, mais pratiqués en toute impunité. D’autres normes sont aussi transgressées dans l’électronique, le mobilier, et la climatisation qui véhicule germes et agents au lieu de les filtrer. Cette pratique illégale n’est pas seulement importune, mais aussi nocive : 111.000 personnes en sont mortes l’an passé, chiffre officiel !
— “La bourse ou la Chine!” , lance le Congrès américain à Google, Yahoo!, Cisco ou Microsoft, en réponse à leur collaboration avec la police de la toile.
Les multinationales se retranchent derrière la loi chinoise : le Global Online Freedom Act, projet du sénateur républicain Christopher Smith, leur opposera la loi américaine, si les Chambres le votent. Selon ce projet, toute délation d’un internaute à une administration totalitaire vaudra à la firme coupable, pour un responsable, 5 ans de prison, 2M$ d’amende, et des dommages et intérêts à la victime. La loi s’étendra à toute firme en bourse US -même des startups chinoises telles Baidu ou Sohu, listées au Nasdaq. Les experts estiment que l’attraction du marché US devrait suffire à éviter la fuite des candidats vers d’autres places comme Hong Kong ou Shanghai…
Par ailleurs, on assiste à un bizarre retour de flamme sur Google : éreinté (comme les 3 autres) par les media US, le n°1 du moteur de recherche fait l’objet (22/2) d’une campagne de presse chinoise, l’accusant de fonctionner sans licence en Chine(Google.cn). Google dément, et prétend partager sa licence avec Ganji.
Auteur probable de la mise en scène, le Ministère des industries de l’information se dit «préoccupé» et «enquête». Sur le sens de cette scène, les diplomates restent perplexes. Certains au pouvoir auraient eu leur doute sur la qualité d’un partenariat, et profiterait de cette faiblesse momentanée pour l’enfoncer? Affaire à suivre !
— Une firme, et une politique nat’le autour d’elle: c’est CUCBM, créée en 1996 pour récupérer le grisou des mines (méthane), avec l’aide de l’étranger. L’activité a été encouragée par des incitations fiscales et de partage du marché. L’étranger explore seul, puis partage avec CUCBM frais et profits d’exploitation. Une fois le méthane épuisé, peut débuter l’extraction houillère -sans plus de danger pour le mineur ! Plus de 22 contrats ont été conclus par CUCBM avec 10 firmes étrangères, 234 puits forés, pour 150 à 200M$ d’invest extérieur. Le dernier s’est fait le 22/2 avec Refle-ction Oil&Gas Partners, de Londres, sur le bloc de Shilou-sud (Shanxi). Avec 2MM m3 de réserves,c’est un des plus gros champs du pays, dont les réserves totales seraient 37MMm3 , 3ème rang mondial derrière Russie et Canada. 70 à 85% sont récupérables. Ce serait un bienfait, car jusqu’à ce jour, 6 à 8MMm3 sont brûlés en torchère, avec forte pollution.
Idem, une autre coopé démarre avec l’UE (21/2), après signature par le Commissaire à l’énergie Andris Piebalgs et le vice-ministre de la NDRC Ma Songde,d’une déclaration d’intention pour le transfert de technologie du charbon propre. Les partenaires cofinanceront des projets de recherche, pour le captage et de stockage souterrain du CO² des centrales thermiques.
NB : C’était la condition tacite de Pékin, à son engagement dans le club du protocole de Kyoto, et son pied dans l’engrenage des engagements d’autolimitation de ses émissions de gaz à effets de serre. Ainsi, l’Europe confirme son rôle de 1er coopérant technique avec Pékin !
Sommaire N° 7