— Une nouvelle fois depuis juillet, le gouvernement chinois (07/12) reporte l’homologation de son riz OGM.
Le comité pour la biosécurité estime urgent d’attendre, pour collecter les données et tester d’avantage. Surtout après la découverte début octobre en France, Allemagne et Angleterre, de traces de riz OGM chinois illégal dans des nouilles importées (05/10). Depuis 1993, la Chine, 1er producteur et consommateur de riz, a investi 500M$ dans cette recherche.
Elle a abouti dès 2001 à la mise au point de deux espèces OGM présentant de nombreux progrès, telle la résistance aux insectes parasites permettant une forte réduction des pesticides, et de meilleurs rendements. Mais la Chine garde la hantise de problèmes de santé, et de “fuite” du riz OGM dans la nature, causant à la biodiversité un mal irréversible. Prudence donc – ce qui ne l’empêche pas d’investir pour rester à la pointe de cette recherche et charge son budget: 1MM$ pour les prochains 5 à 10 ans, pour un seul projet de mise au point de variétés OGM. Quant au feu vert aux paysans pour ce riz réinventé, il se fera attendre “un an ou deux”, pensent les experts !
— La campagne anti-corruption marque le pas.
Pékin exprime sa frustration en multipliant les mesures, comme le remplacement des patrons de cette répression à Pékin, Shanghai, Tianjin et du superviseur du marché des JO, tout en plaçant leurs salaires sous autorité du budget central—dans l’espoir de briser les liens entre ces hommes et les apparatchiks locaux.
De même, le ministère du travail et de la Sécurité Sociale ordonne à toutes les provinces ou mairies de restituer “immédiatement” tous les fonds détournés, de leurs propres budgets si l’argent est perdu, tels ces 1M² de pensions rurales du Liaoning (le dernier scandale), grillés dans un placement boursier à risque (04/12). Au total, dit l’auditeur, 710M² ont été siphonnés, sur les 200MM² de la sécurité sociale. Rien qu’à Shanghai, au moins 13 des cadres indélicats ont joué les filles de l’air vers l’étranger, avec 10M² dans leurs bagages…
NB : par son hyperactivité, Pékin veut garder l’initiative et prouver son sérieux. Mais sans convaincre l’opinion, faute d’aller à la racine du mal : le monopole des pouvoirs et la dépendance de la justice…
Sommaire N° 40