— L’argent sale est en Chine monnaie courante, outil d’échange avec des régimes mal cotés, mais pétroliers. Mais confrontée à ses responsabilités de nouvelle grande puissance, la Chine murit vite, grâce au dialogue avec des personnalités comme le Président français J. Chirac (sur le Soudan), le 1er ministre Canadien Steven Harper (sur les droits de l’homme) ou le secrétaire d’Etat US R. Zoellik qui l’invite à devenir «a responsible State».
En octobre, Pékin adoptait sa loi contre le blanchiment (VdlC n°35). Le 28/11, Xiang Junbo, le n°2 de la Banque centrale annonce pour juin 2007 l’entrée dans la FATF (Financial Action task force) de Paris, club de vigiles de 33 pays, destiné à enrayer le terrorisme en rendant traçables les opérations financières d’Etat à Etat. Avec sa hantise de l’intégrisme d’Asie Centrale et ses JO qui s’approchent, la Chine a un intérêt direct dans ce travail préventif contre l’argent sale.
NB : Elle a sur sa table un dossier qui pourrait lui permettre de démontrer sa bonne volonté : au Zimbabwe, China Metallurgical négocierait la reprise de 60% de l’aciérie Ziscosteel,à 3MM$ !
— Après la confirmation en appel du verdict (24 /11) contre le journaliste Hongkongais Ching Cheong (VdlC n°38), c’est au tour de son collègue Chinois Zhao Yan, à Pékin, et du dissident Chen Guangcheng, au Shandong, de voir leurs peines carcérales confirmées. Procès politiques -appels bâclés respectivement en 30 et 10 minutes !
Sommaire N° 39