— Avec 12,7% de hausse de janvier à octobre, les exportations agricoles chinoises se portent bien.
Leurs 24.6MM$ de chiffre d’affaires font de la Chine, le 5eme marchand-primeur de la planète. L’an dernier, en fruits et légumes frais, le paysan chinois contrôlait 7,2% du marché mondial, pour 7MM$.
Pourtant, le déficit vert chinois se creuse, + 45% par rapport à 2005, frôlant les 2.3MM$ : la Chine importe toujours plus d’oléagineux, et son export voit s’ériger des murs réglementaires, tel au Japon, avec les pesticides. La banque hollandaise Rabobank estime pourtant que la Chine va surmonter l’épreuve, par un rigoureux effort de qualité, pour devenir sous 3 ans troisième exportateur de fruits et légumes, dépassant les Pays-Bas, mais derrière l’Espagne (n°1) et les USA. Juste retour pour l’agriculteur chinois, travailleur, compétent, et oublié par la croissance du pays…
— Ayant acquis avec son consortium, 85.6% de la banque Guangdong Development Bank pour 3.1MM$, Citigroup annonce (29/11) son passage comme groupe chinois sous loi locale, moyennant dépôt en capital fixe de 128M$, qui n’écorneront pas ses 245MM$ de patrimoine.
C’était la chose à faire, car ses 500 nouvelles agences seront perçues comme américaines (promesse de meilleure gestion), et garderont surtout le droit aux activités de guichet en RMB. Cet outil promet à Citi, dans le commerce de l’argent grand public, de se mesurer à, voire rattraper, les 4 Dalton de la banque d’Etat.
Citigroup n’est pas seul à faire ce pari de l’«incorporation». A peu près toutes les autres vont y aller aussi, telles HSBC, Standard Chartered, ABN AMRO, BEA (Bank of East Asia), vu l’avantage offert par la formule. Pour ce faire, la CBRC (China Banking Regulatory Commission) leur offrira un délai de grâce variable suivant leurs tailles. Standard& Poor leur donne ensuite cinq ans pour passer au rythme de croisière —être rentable!
Sommaire N° 39