Temps fort : Hong Kong, Taiwan : deux manières d’évoluer, sous l’oeil de la Chine

Anson Chan, ex-n°2 du gouvernement Hongkongais de 1993 à 2001, allait-elle se porter rivale de Donald Tsang, comme chef de l’exécutif en 2007 ?

Ces deux personnages ont beaucoup en commun : leur popularité, intégrité, formation à l’anglaise, et leur passage au cabinet de Chris Patten, dernier gouverneur britannique.

Réaliste, Chan renonce : Tsang a la confiance de Pékin, et  pas elle! Pour autant, elle ne désarme pas. Elle avertit l’opinion contre le pouvoir fort réclamé par Tsang -elle craint qu’il ne l’utilise pour éroder les libertés de la RAS (la région administrative spéciale). Chan prépare sa version d’une réforme politique pour Hong Kong, incluant un échéancier pour l’introduction du suffrage universel. Ainsi, à défaut d’administrer sa métropole, Anson Chan veut lui servir de lien entre les différentes tendances, pour établir un projet politique réalisable, acceptable par Pékin !

A Taiwan, la pression monte contre le Président Chen Shui-bian (DPP indépendantiste), accusé de corruption.

Au Yuan Législatif (Parlement), une seconde motion tombe le 26/9, pour le destituer : mission sans espoir, faute de disposer de 66% des voix -mais la critique intense, constante pourrait le contraindre à se retirer! Chen Shui-bian rêve de reprendre l’avantage en changeant dans la constitution le nom de l’île en République de Taiwan -projet tout aussi illusoire, vu l’isolement de son auteur, et le rejet par G.W. Bush !

Pendant ce temps, Pékin fait le mort : ayant appris  (en 1996) que toute pression de sa part, galvanise les insulaires contre elle. Quelqu’en soit le dénouement, cette crise est gérée par les institutions : leçon de démocratie, toujours étonnante, sous l’ombre du puissant voisin !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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