— Dans la réforme des quatre grandes banques, Pé-kin s’attaque au plat de résistance, la Banque de l’Agriculture, percluse de mauvaises dettes :
90MM$, mais par ailleurs «26%» (50%, pour d’autres) d’actifs disparus, sur ses 600MM$ théoriques. Les techniques de cure éprouvées sur les 3 soeurs vont resservir :
recapitalisation (100 MM$ demandés, face aux 60MM$ dépensés sur les 3 autres ensemble),
‚ entrée de partenaires étrangers, et
ƒ entrée en bourse.
Parmi les investisseurs pressentis figure le français Crédit Agricole, qui négocierait en fiançailles un fonds d’investissement mixte. Souhaitons à ce dernier un autre sort que celui du britannique Schroders, dont le fonds en JV avec la Bocomm (Banque de la communication) a perdu en 3 mois 250M² (48% des actifs).
NB : Depuis mi-2004, cette formule peine : même le solide fonds ICBC-CS, (Industrial & Commercial Bank of China – Crédit Suisse) a perdu 9%. L’entrée en bourse ne pourra être que partielle – avec les seuls actifs déjà restructurés. 22.300 agences sont déjà fermées, une part des 31.000 subsistantes subira le même sort, tout comme une fraction des 480.000 agents devront refaire leur vie. Le montage du repêchage devrait être prêt avant déc., promet le vice Président Han Zhongqi!
— Pékin multiplie les petits pas de dérégulation des comptes capitaux.
[1] On voit (cf p.1, col. centrale) l’arrivée d’une bourse des valeurs financières à terme.
[2] Se prépare dans un mois le desserrage du système QFII (d’achat pour groupes étrangers de parts «A» en ¥) : après réduction du délai de gel, elles pourraient sortir plus vite pour s’échanger hors Chine. Elles sont d’ailleurs si populaires, qu’UBS en réclame une nouvelle tranche, pour passer de 500M$ à 1,3MM$!
[3] Stoppées en mai 2005, les émissions de valeurs reprendront en mai’06, quand la capitalisation des places chinoises franchira la barre des 50%de la valeur nominale des firmes cotées. Suivant la vague en cours depuis mai 2005, de vente des 70% de parts d’Etat, incessibles auparavant.
Ainsi, cette bourse qui pesait 30% en mai 2005, atteindra 90% fin 2006. Dans les titres nouveaux, les blue chips seront prioritaires—ces groupes tels Petrochina, CCB, Shenergy ou Bocomm, cotées hors du pays.
[4] Plus tard viendra la fusion des parts «B» (en devise) en «A» (en ¥).
Toutes ces nouvelles créent en bourse une euphorie bizarre : après 46% de perte depuis 2001, elle gagne 9,2% au tableau «B» le 19/1!
Sommaire N° 3