A la loupe : 500 firmes, pour les trois-quarts du PIB !

Publié le 29/08, par la Confédération nationale des entreprises, le bouquet des 500 plus grosses firmes pour l’an passé, apporte des leçons variées sur l’état de cette économie en pleine cavalcade.

Côté jardin, on apprend que ces 500 boîtes «premières de la classe» ont dégagé 1800MM$ de revenus en 2005, 78% du PIB chinois, contre 56% en 2001. On voit se profiler l’émergence, de groupes nationaux plutôt que provinciaux, et d’un marché unique. De même, les profits ont augmenté de 23% (108% pour Sinopec, le n°1) – signe de concentration, et de santé.

Côté cour, les millions d’autres firmes restent des PME, souvent indigentes faute de disposer des mêmes appuis et leviers : tandis que les 500 gros accaparent 4900 MM$ d’actifs, et 95% du parc national, les autres se partageant les miettes !

Ces 500 chinois sont d’abord dans l’énergie, l’industrie. Par rapport aux « Fortune 500 » mondiales, on note une faiblesse significative des services, hormis dans les télécoms et la banque (avec en n°4  l’ICBC, qui prépare pour octobre son entrée simultanée en bourse de Shanghai et de Hong Kong, pour 19MM$, record mondial). Le chiffre d’affaires n’atteint que 9,3% des 500 mondiales -il devrait faire 23%, pour être en proportion avec la population chinoise. Idem, la profitabilité est faible, à 81MM$ : selon Ma Kai le ministre-« chef d’orchestre » de cette économie, le meilleur des profits est perdu dans le gaspillage d’énergie, explicitant pourquoi la croissance actuelle, est intenable !

Les groupes privés et étrangers, parmi ces 500, sont 151 : une centaine de privés chinois ont émergé au sommet, comme l’électronicien Lenovo (Pékin) ou Fosun (Shanghai), groupe pharmaceutique, n°2 privé, 4MM$ d’actifs. Dans ce peloton de tête, l’écart de l’étranger se renforce: 57% de leurs marques figurent dans les 100 premiers, à commencer par FAW-Volkswagen, suivi de Honda, à Canton.

Dernier mot sur l’emploi : les 500 salarient «16.074» postes en moyenne. Mais Sinopec et la CNPC alignent chacune près du demi million, et les quatre grandes banques, 100.000 au bas mot : on devine les grandes disparités, et parmi les plus « grosses », un fort potentiel de mises à pied !

 

 

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