Pol : Pollution — le bâton, mais aussi la carotte !

— Pour épargner l’environnement, le gong sonne pour des 10aines de milliers de PME inefficaces. Pour accélérer les fermetures, la SEPA, l’agence chinoise de protection de l’environnement, développe un cadre administratif alliant carotte et bâton.

L’aspect répressif tient à un bilan annuel du respect des lois vertes par les cadres de base : au-dessous de telle note, pas de promotion, et 163 cadres coupables de laxisme, voire d’accidents  ont été châtiés en 2005.

Faiblesse du système : les sanctions sont secrètes et sans doute symboliques. Au fonctionnement très autonome, aux réflexes solidaires, le Parti reste hors des lois.

L’aspect incitatif tient aux droits d’émission de CO² : selon le protocole de Kyoto, la Chine, sans s’être engagé à les réduire, peut faire acter ses coupures d’émission sur son sol (ces PME fermées), et à en vendre les droits à partir de 2012, aux pays ayant pris des engagements et se trouvant incapables de les tenir.

Alors, ce sont 16.6M d’ «unités Kyoto» (=droits d’émettre du CO2 dans l’air, en Mt) que la Chine aura à vendre, dont une part du profit bien sûr, reviendra au niveau local. La grande inconnue, est si l’effort international de Kyoto pourra être maintenu : les US refusent toujours de le signer et de réduire leurs émissions. Dans ces conditions, un pays comme le Canada estime qu’après 2012, «la plaisanterie a assez duré», et a donné à ses négociateurs instruction de n’accepter aucun effort supplémentaire… Risquant de faire désespérer Europe et Japon, s’ils demeuraient les seuls soutiens de l’effort des nations contre le réchauffement global!  

 

 — Fidèle à sa stratégie d’investissements en Afrique, Pékin vient d’accorder un prêt de 1MM$ au Nigeria, ligne de crédit pour réhabiliter le réseau ferré vétuste de ce pays qui se trouve au demeurant producteur de pétrole —ce n’est pas un hasard.

En janvier, la Cnooc, le n°3 du pétrole chinois avait pu acquérir pour 2,3MM$, 45% d’un gisement offshore nigérian—c’était le plus gros investissement pétrolier chinois hors frontière.

En principe, le prêt financera le travail d’entreprises chinoises en signalisation, rails, ouvrages et matériel roulant. Il a pu être conclu dès avril, lors de la visite de Hu Jintao, entre ses étapes marocaine et kenyane. Ce plan est coulé dans le moule utilisé en Angola (autre producteur de pétrole, fournisseur prioritaire à la Chine) où depuis mars, 500M$ vont dans la modernisation de la ligne de Benguela : des douzaines de viaducs et de gares sont à refaire, par des ingénieurs chinois. Rappelons encore le contrat gagné par le consortium CITIC en Algérie, pour 6,5MM$ et les 2/3 des 1200km de l’autoroute transmaghrébine.

Contrat commercial, obtenu de haute main sur appel d’offre, mais l’Algérie est aussi être producteur d’hydrocarbures, et plusieurs de ses projets en centaines de M$, sont aux mains de firmes chinoises.

 

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