Temps fort : Marine chinoise cherche mousses, matelots et loups de mer

Le bien-être progressant, la mer attire moins les Chinois. Les aspirants-marins préfèrent une vie de famille, et prendre les emplois industriels et tertiaires de la côte.

Aussi, alors que son trafic a quasi doublé en deux ans (2.8MMt en 2002, 4,9MMt en 2004), la marine marchande aux 500.000 marins dont 10% hauturiers, manque de 13.000 hommes. Le déficit va s’aggraver : 130.000 vieux loups de mer sont proches de la retraite!

Pourtant, les 76 écoles chinoises d’officiers de marine sont très appréciées dans le monde, telles les universités maritimes de Dalian, Shanghai, l’Université Technologique de Wuhan ou l’Institut de Navigation de Jimei. Mais ils ne forment que 10.000 capitaines, mécanos ou ‘bosco’ par an. Que faut-il faire, se demandent (18-19/4) les 300 spécialistes du  Forum Maritime International de Shenzhen?

Deux mesures sont en cours, pour pallier au déficit violent.

[1] Le monopole de ces écoles est levé, sur les examens d’Etat aux métiers maritimes : tout ingénieur diplômé pourra s’y présenter.  

[2] Des campagnes de promotion se préparent dans les pauvres provinces de l’Ouest, pour informer les enfants des campagnes sur ces métiers proportionnellement bien payés (1200¥/mois pour un matelot).

La flotte mondiale aussi, pourrait embarquer plus de fils du Ciel. Ils ne sont que 40.000 à voguer sous pavillons aliènes, comparés aux 250.000 Philippins : leur nombre étant limité par la pénurie nationale, et leur faiblesse en anglais, la langue de la mer. Mais ce problème serait en cours d’amélioration.

Voilà comment, depuis 2003-2004, on voit toujours plus de gars de l’Anhui ou du Henan faire leur balluchon pour prendre la mer, suivant les traces de l’illustre amiral Zheng He  le découvreur (en 1421) de la corne de l’Afrique, qui était du Ningxia !

 

 

 

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