Temps fort : PSA en surmultipliée

En 2004, DPCA (Dongfeng Peugeot Citroën Automobile, la JV de PSA avec Dongfeng souffrait de n’avoir anticipé la sortie du tunnel.

Le retour de Peugeot avec sa 307 n’avait empêché le groupe de reculer relativement, à 89.000 ventes, perdant 37M². La leçon fut tirée: dès 2005, les ventes remontaient de 57,5%, plus que les 24% atteints par le secteur: DPCA renouait avec «le rouge».

Cette année, trois modèles sont au four —la 206 (sortie en mars), la C-Triomphe (version locale de la C4), et un compact Citroën.

D’ici 2009, sous ses 2 griffes, DPCA offrira  neuf modèles, y-compris les hts de gamme 407 (Peugeot), C5 et C6 (Citroën). Le lion de Sochaux ouvre même, avant l’été, sa filiale d’import direct. DPCA profite de sa baisse des coûts, par l’usage des « plateformes » utilisables pour les 2 marques, et des pièces communes : 65% de composants mixtes entre 307 et  C-Triomphe, baissent les coûts de 32%. 

Ce redémarrage est aidé par un marché très vif, indifférent aux restrictions du crédit. Pour 2006, la production nationale frisera les 4M d’unités, 0,8M de plus qu’en 2005. Pour cette année, DPCA espère 60.000 ventes nouvelles, franchir la barre des 200.000, puis celle des 300.000 en 2008.

Ce qui impose aux partenaires une usine neuve, à 180M², celle de Wuhan étant saturée. Avant l’été, les partenaires choisiront leur stratégie – bâtir, ou racheter à la concurrence, pour faire plus vite. La capacité sera de 100.000 « dans un 1er temps ».  Par cette politique ambitieuse, DPCA vise les 8% d’immatriculation d’ici 2010 contre 5,7% aujourd’hui, soit 3,5% à Citroën, 2,2% à Peugeot. Elle se prend même, pour la 1ère fois, à penser à l’exportation —bien dans l’air du temps !

 

 

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