— Consciente des lacunes des firmes d’Etat en techniques de management, la SASAC (State-Owned Assets Supervision and Administration Commission) appelait dès 2003 des cerveaux étrangers à la tête de ses grandes entreprises d’Etat, pour former une génération de cadres locaux et améliorer la profitabilité.
Trois ans après, la colle tarde à prendre, la SASAC n’ayant pas encore annoncé un seul recrutement. De rares groupes l’ont fait, de leur propre initiative.
Maître de 200 hôtels dans 59 villes (y compris le Peace et le Jinjiang, ses fleurons Art-nouveau à Shanghai), la chaîne Jinjiang avait embauché en mars 2004 Christopher L. Bachran, 1er non-chinois aux manettes d’un groupe public. En 2 ans, il a rempli son contrat. Rien que sur 85 hôtels, en 2005, il a octuplé les profits à 7,5M² et presque doublé le chiffre d’affaires, à 21M². Malgré ce succès, Bachran, qu’un observateur disait « un peu seul » dans cet environnement très autocentré, n’est pas réinvité à la fin de son contrat.
Un autre cadre étranger a démissionné sans explication en février, après 13 mois : J. Williams, Président de la SDB (la State development bank). En 2004, cette banque était passée sous contrôle du groupe américain Carlysle. Coïncidence? Le dernier Président chinois avant ce passage, Zhou Lin, vient d’être arrêté, pour un prêt frauduleux de 185M$, remontant à cette époque!
— Après avoir bercé l’enfance de millions d’Occidentaux, les frères Warner arrivent en Chine.
En tandem avec le poids lourd d’affaires Hutchison Whampoa, du magnat Li Ka-shing (HK), il veut vendre en masse les peluches, lampes, joujou aux images de Titi ou Gros minet, les DVD des dessins animés.
Un 1er magasin ouvrait à Shanghai le 26/03. Michelle Chan, directrice marketing chez Hutchison, veut en ouvrir au moins 200 au fil des ans. Warner, à vrai dire, n’a pas trop le choix que de venir se défendre, face au piratage universel, et à la concurrence loyale de Bugs Bunny et Mickey, les personnages de Disney, déjà en vente en Chine dans 2.600 grands magasins, dont ceux de Carrefour.
D’ici 2010, le marché atteindra 300M d’enfants et 12,5M$/an.
Sommaire N° 12