Temps fort : Cuir : bottes de sept lieues pour la Chine !

L’industrie du cuir a poussé un grand «ouf!», en voyant la montagne européenne accoucher d’une souris de sanctions antidumping (VdlC n°10), 20% de taxes sur 9% seulement de ses exports. Pékin doit pourtant activer la restructuration du secteur, en plein essor, mais gangrené de guerre des prix et protectionnisme local !

En 2004, 16.000 usines (dont la moitié dans la chaussure) assuraient 1,7 M d’emplois au sud et à l’est. Ses 20M de peaux de boeuf faisaient la moitié du marché mondial. Grâce à l’OMC (l’Organisation mondiale du commerce), l’importation explosait aussi, 5MM$ pour les peaux,+79% pour les sacs, +63% pour la chaussure.

En 2005, l’exportation a monté de 24% à 32,7MM$, dont 2,53MM de paires de chaussures. La Chine vend aussi 550M de sacs et valises, et 66M de vêtements— le secteur en pointe (+40%).Tout en traitant 550Mm² de cuir brut. Les investissements sont à l’avenant, avec 318 nouvelles usines dévorant 2,3MM$ de crédits.

L’envers de la médaille est bien connu : trop de concurrence, trop peu de valeur ajoutée, pas assez de design, cloné d’Europe. Donc, une majorité de groupes au bord du gouffre. Les plus puissants pourraient s’en réjouir, comme chance de voir le marché s’assainir. Pas les provinces, pour qui l’activité offre un débouché irremplaçable aux filles des campagnes, et pas Pékin, pour qui la stabilité est une fin en soi.

La solution pourrait résider, dans un travail de fond de la fédération CLIA (China leather industry association), vers l’autodiscipline et la formation. Avant 2015, la CLIA veut imposer hors frontières 3 à 5 marques internationales, et former des professionnels les yeux ouverts sur leur marché, moins gaspilleurs de ressources, misant davantage sur leur imagination et sur la qualité !

 

 

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