n Capuccino arrosé pour Starbucks, qui obtient en justice à Shanghai (2/1) la tête de son rival pirate Xingbake : l’interdiction de fonctionner sous ce nom, et 62.500$ de dédommagement.
En 2005, la marque cévenole Montagut avait gagné à Pékin contre deux groupes cantonais, condamnés à lui verser 43.000$. Le tribunal avait aussi épinglé le marché de la Soie, temple du faux sac – Gucci, des cravates Vuitton et autres ceintures et portefeuilles A. Dunhill. Xiushui Haosen, la firme gérante devra payer 13.000$ à cinq de ces grandes maisons. Montant symbolique : à travers le monde, elles perdent 60MM$/an dans la copie chinoise. Enfin, la thématique du respect de la propriété intellectuelle rejaillit là où le régime ne l’attendait pas : Un membre du Parti se voit accusé de plagiat par un ex-dissident, qui y retrouve sa prose. La censure a passé la consigne de silence sur «l’interprétation constitutionnelle du républicanisme», par Zhou Yezhong, prof de droit à Wuhan.Wang Tiansheng, le vrai auteur a passé 5 ans à l’ombre en 1992. Aujourd’hui dans les affaires, Wang se rebiffe, et veut porter une plainte, que le système fait tout pour étouffer !
n Les jeux sont faits (29/12)b: c’est au consortium Citigroup que revient la Guangdong Development Bank (GDB), moyennant 3,2MM$ pour 85% des parts.
Egalement candidats, la Société Générale (en équipe avec Huawen, Cie d’invest locale) et Ping An, 2ème assureur du pays, n’auraient servi, disent les observateurs, qu’à faire monter les enchères ! Citigroup avait été évincé par HSBC du mariage avec la CCB (la Banque chinoise de la construction) : il a « mis le paquet », rajoutant 1MM$ sur sa mise initiale pour payer le double du prix « étiquette ». Pour combler l’endettement abyssal de la GDB, la tutelle a fait voler le plafond des 20% de capital autorisés aux étrangers. Le n°1 mondial du service financier s’est aussi donné les moyens de reprendre cette banque aux 500 filiales, en intégrant dans son club d’investisseurs plusieurs GEE, telle la corporation d’import export alimentaire. Citigroup compte garder 50% des parts pour lui-même.
NB : sur la même bande passante, la Banque de Tokyo-Mitsubishi est en négociations finales pour entrer dans la BoC, devenant ainsi son 4ème actionnaire. L’accord serait suffisamment avancé pour être signé d’ici mars – crispations nationalistes mises à part.
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