Petit Peuple : Fiancé à louer, le temps du Chunjie

A 30 ans, Wang Jiexin est une gloire du système démocratique, partie de son école de village pour arriver doctorante de 3ème cycle à Pékin.

Sa seule hantise vient lors du Nouvel An lunaire, passé chaque année au village: ses parents lui reprochent de ne rien faire pour quitter son lot de vieille fille, et de 守株待兔 (shou zhu dai tu), “attendre près de l’arbre qu’un lapin (ou un mari) vienne s’y cogner”.

Pour l’année du Coq, parmi ses amis, elle chercha un garçon pour venir jouer les soupirants. Mais hélas, tous étaient pris par leur propre fille, ou propre fête!

L’un d’eux eut alors une idée: pourquoi pas une annonce sur internet, pour un fiancé à louer? Jiexin applaudit l’idée, mais à peine lancée, la regretta : elle reçut des 100aines de SMS et d’e-mails.

La presse s’en mêlant, elle fit la Une de Sina.com. Les demandes affluèrent jusque d’Outremer. Elle rencontra 2 candidats. Surprise : tous 2, et tous les autres peut-être, voulaient l’épouser. Il fallait en sortir! Wang prit alors une décision héroïque mais salutaire: plantant là tous ses prétendants, elle s’en alla seule au village et déballa toute l’histoire à ses parents, pour leur témoigner enfin sa vérité, et s’assumer. Quelques jours plus tard de retour à Pékin, une idée avait germé: Jiexin n’était ni si laide, ni si nulle. De toutes ces réponses, émanait un étrange et doux mystère. Quelque part sur terre, un homme (au moins!) était là pour elle, qui la cherchait! De retour au campus, l’étudiante qui se découvre femme, potasse assidûment la liasse des CV de ses soupirants.

 

 

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