Temps fort : Grippe aviaire: nouveau visage de la Chine épidémiologique !

L’explosion d’un quatrième foyer de grippe aviaire à Gongtai (Liaoning, 4/11) avait provoqué des mesures radicales : quarantaine des sites et de 116 hommes, 10M de volailles abattues, vaccination de 14M d’autres…

Ceci n’a pas empêché 4 nouveaux nids du virus H5N1 d’apparaître entre cette province et le Hubei (12/11).

Pire: des poulets auraient été vaccinés avec un vaccin «bidon» de la Cie mongole Jingyu (listée en bourse de Shanghai !!!). Autant dire, comme le 1er Ministre Wen Jiabao (c’est un euphémisme!) que l’épidémie n’est «pas sous contrôle». Wen était en visite inopinée à l’un des foyers, à Jinzhou. A Pékin, furent fermés 168 marchés aux volailles et oiseaux d’intérieur (7/11).

Les clients se font rares et les prix s’effondrent, laissant fermiers et vendeurs dans une semi misère -l’Etat compense, mais pas assez.

Cependant, dans la gestion de cette crise, par rapport à l’épidémie du SRAS de 2003, un tournant a été pris—la Chine du pouvoir central a tiré la leçon. Sous le système de santé rénové par la vice 1er Ministre Wu Yi, la réaction à la crise est immédiate, conforme aux normes mondiales, et le régime ne craint plus de communiquer. Ainsi, face à la mort suspecte d’une fillette au Hunan (VdlC 34), décrite d’abord comme «pneumonie», Pékin se déjuge, et sollicite le verdict de l’OMS – l’organisation mondiale de la santé.

Aussi, la réponse se mondialise. A  Genève, une conférence mondiale de 400 membres vient (7-9/11) d’établir un plan d’action.

Celui-ci évalue à 1,5MM$ les coûts d’éradication du virus en Asie (y compris en Chine!), et de mise au point d’un vaccin -une fois que le virus aura muté. 35M$ sont débloqués pour 6 mois d’action immédiate en Asie, et une conférence de pays donneurs aura lieu les 17-18 janvier – à Pékin, qui est reconnu comme un des lutteurs cruciaux ! Enfin, le sommet de l’APEC (18-19/11, Pusan) doit lui aussi organiser des exercices de préparation à la pandémie, pour 2006 !

NB : Depuis le 1/11/2005, Roche (Suisse), titulaire du Tamiflu, ne livre plus son remède qu’au gouvernement  !

 

 

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