Argent : Petrochina, China Gas, les grandes manoeuvres

China Gas, holding  à capitaux hongkongais, indiens et chinois croule sous les contrats et élargit ses financements. Deux banques de développement européennes lui votent (30/10) un prêt de 50M$ sur 9 ans: NDF (Pays Bas) et Proparco (France). La Cie d’invest Templeton (US) achète pour 14M$ de parts (5% de son capital), et NDF pour 6M. Proparco médite la même opération, pour «5 à 10 M$».

China Gas doit en 2006 investir 100M$ en Chine, dans 58 projets de distribution de GNL, 39 gazoducs, plus 20 autres en négociation. China Gas possède déjà en Chine3700km de gazoducs, fournit 440.000 foyers, et 500 sites industriels. Sa force : la volonté d’un Etat chinois de diversifier son approvisionnement d’énergie vers des sources autres que charbon et pétrole.  

— La plus profitable société d’Asie au 1ersemestre, Petrochina rachète ses partenaires locaux.

Elle offre 626M² pour leurs parts dans trois filiales cotées à Hong Kong et/ou Shenzhen : Jilin Chemical, Jinzhou Petrochem et le gisement de Liaohe Jinma.

Son fonds de caisse aurait suffi à financer l’opération (l’investissement envisagé vaut 1/10ème de ses profits du semestre), mais le n°1 chinois préfère puiser dans les 2,7MM$ récoltés en septembre en bourse de Hong Kong. La seconde étape du plan consiste à placer le groupe en bourse de Shanghai. Montant et échéance restent encore secrets, mais le vieil objectif, depuis 5 ans, est de 3,2MM².

Toutefois, l’ordre du gouvernement de placer aussi en bourse une fraction des parts publiques, constitue un frein au projet. Petrochina surfe donc sur la vague, mais doit aussi investir en lourd dans l’exploration locale, pour maintenir une production qui stagne (+0,9% et 199M barils au 3ème trimestre). Rodéo tumultueux entre demande, cours et coûts de production!

 

 

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