— D’ici 2010, l’espace aérien jusqu’à 3000m sera libre.
C’est Zhang Hongbiao, Président d’Avic2 qui le dit (24/9), et c’est une révolution, car l’espace aérien est depuis 1949 propriété de l’APL, (l’armée chinoise), qui y veille jalousement, par raison de sécurité et pour conserver son monopole. Mais ce protectionnisme prive la Chine d’une manne financière importante. Aujourd’hui, elle ne compte que 270 licences privées, réparties pour moitié entre avions légers et hélicoptères.
Or, d’ici 2020, le pays nécessitera 10.000 hélicoptères civils, pour un marché de 700MM$ (si !).
De ce secteur, une part reviendra à Avic2, qui vient de conclure avec l’italien Agusta une JV pour produire, d’abord à 20 unités/an, l’hélico de 8 places C109.
Bien d’autres acteurs sont déjà sur le marché, tel Eurocopter (production sous licence de 400 hélicos Colibri à Harbin, co-développement de l’appareil lourd EC 175).
Côté avions, on note ce jet d’affaires Xiaoying «Aiglon» – 500 à Shijiazhuang, avec déjà 60 commandes, à 200.000² pièce. En Chine désormais, l’Orient est moins rouge, que vrombissant !
— C’est par les actes que se prouve l’amitié. Les experts chinois achèvent en Corée du Nord une usine ultramoderne de verre plat d’une capacité de 300t par jour : la Tae-An Friendship Glass Factory.
En construction depuis 2004 sur une rive de la Taedong, elle sera inaugurée lors d’un prochain voyage de Mme Wu Yi, conseiller d’Etat. Pour cette unité offerte, aucun montant n’est révélé. Cet effort exceptionnel offre pour Pékin la promesse d’une double moisson : celle du marché intérieur nordiste, qui une fois sonnée l’heure de la reconstruction, lui reviendra prioritairement. Et l’augmentation des chances que Pyongyang respecte l’entente arrachée le mois dernier –le 19/09 aux US et à la Corée du Sud, pour l’abandon par Pyongyang de sa course à l’arme nucléaire.
— Le Sida poursuit sa course venimeuse à travers la Chine. Au Heilongjiang, en neuf mois, 261 nouveaux cas ont été repérés -disent les autorités.
Plus grave : la part des femmes augmente, de 19,6 à 33,8% en 6 ans.
Cela signifie que ce ne sont plus les héroïnomanes qui s’infectent en partageant des seringues, mais les travailleuses et consommateurs du sexe. «Le mal quitte les groupes à haut risque pour passer chez M.-tout-le-monde», admet Jin Lianhong, directeur provincial de la santé. Ainsi le VIH entre en sa 2de phase de diffusion, celle la plus dangereuse. La multiplication des échanges avec la Russie voisine, au système de santé explosé, n’arrange rien !
Sommaire N° 31