Petit Peuple : Chengdu: frère canin, non bancaire

Juge de son état à Chengdu (Sichuan), Shen Tingmei se décida à rejoindre ses ancêtres à l’âge respectable de 96 ans.

Il n’avait plus confiance qu’ en un seul être, son caniche qu’il aima au point d’ en faire un frère à ses quatre fils, sous le un nom de Shen Peihuan. Le décès connu, Peihuan versa 3 jours durant ses fidèles larmes de désespoir et canin : le proverbe xing ying bu li (形影不离) avait menti, l’ombre (le chien) et le corps (son maître) étaient bel et bien séparés! Toutefois, la plus grande surprise attendait les «cinq» frères, à  l’ouverture du testament : l’héritage revenait au chien, et joignant l’insulte au crime, le juge demandait à son aîné de s’en faire le curateur !

Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, Xuefa (l’aîné, dont le nom signifie « étudiant de la loi) alla à la banque ouvrir un compte au «frère» Peihuan. Enfin, le bon sens reprit le dessus, sur le verdict du guichetier: les livrets d’épargne, c’était pas fait pour les chiens! L’instituteur tourna la difficulté en plaçant les fonds à son nom, pour mettre le toutou hors du besoin.

NB : En Chine, telle piété filiale, est imprescriptible. En cas d’irrespect, le fils serait certain d’une mémorable fessée, ou pire, dans l’au-delà. Mais la fermeté de la morale de Xuefa s’explique aussi par la modestie du magot : 50.000¥, pas de quoi risquer l’enfer, nom d’un chien !

 

 

 

Avez-vous aimé cet article ?
Note des lecteurs:
0/5
9 de Votes
Ecrire un commentaire