Editorial : CHINE ET UE REBATITSSENT LA MAISON!

Fort, le nombre des commissaires européens à se rendre à Pékin ce mois-ci!

Le vice-Président Jacques Barrot était là le 1/7 (cf Vdlc n°22), puis les chefs de l’agriculture et du commerce, en route vers Dalian (11-14/7) pour le Mini Sommet de l’OMC, prélude au Sommet de décembre 2005 à Hong Kong !

Puis c’était au tour du Président de la Commission, Jose Manuel Barroso (14-18/7) de passer par Pé-kin, en route vers Macao via Shanghai et Hong Kong, rencontrant au passage; le Président Hu Jintao et le 1er ministre Wen Jiabao.

Que cache cette frénésie de voyages vers l’Empire du Milieu ?

Il s’agit d’abord de renégocier un accord-cadre Union Européenne – Chine, devenu trop étroit après 20 ans de croissance. Des coopération à la pointe du progrès technique se profilent,en aéronautique, en environnement (économie d’énergie), tandis que se poursuit la discussion d’accords monétaires, financiers, de protection des investissements, et même d’ouverture des marchés publics, qui représentent en France 20% du PNB.

A Pékin, les Eurocrates viennent aussi préparer le Sommet Sino-Union Européenne, qui promet de faire l’événement en septembre 2005 à Pékin, avec des poids lourds politiques comme Tony Blair, en Président du Conseil européen.

Après les échecs des sommets de l’OMC à Seattle et Cancun, on s’est habitué à considérer l’entente à 148 pays comme infaisable.

Or, au mini-sommet, divine surprise: sous la houlette du ministre du commerce Bo Xilai, les délégués de 32 pays (+UE), ont trouvé une base de compromis sur un dossier essentiel pour les pays pauvres, à savoir l’écrêtement de cinq séries de tarifs agricoles chez les pays riches. Un agenda semble aussi accepté, pour éliminer d’ici 2010 toutes subventions à l’export agricole.

Cette subite vague de bonne volonté exprime la peur des pays de voir leur croissance bloquée dans leurs frontières, et d’être condamnés aux accords bilatéraux de libre échange.

Mais sa portance est limitée : il ne s’agit pas des vraies négociations, mais d’offres non contraignantes. D’autre part, aucun accord ne se dessine sur les demandes des pays riches, concernant la libéralisation des marchés industriels et des services. Autrement dit, pour le RV de HK, rien n’est gagné, et le plus dur reste à faire !

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