— Publiée le 28/6, l’agonie du constructeur cantonais Soutec (portables GSM et CDMA) était inévitable, après la plainte d’une banque du Hunan, détentrice d’une partie de ses 6M$ de créances.
Fondé en 1999, il régnait sur le marché de Guangzhou grâce à ses soutiens, GDD (Guangdong Development District Investissement Company) – 64% des parts et 4 autres dépendances de la mairie. Outre la protection provinciale, il avait celle du MII, le ministère des industries de l’information, soucieux de créer une solide filière chinoise. Puis l’an passé, les leaders mondiaux se redressèrent, Nokia et Motorola reprenant leur marché naturel. Pour dépanner Soutec, GDD devrait aligner 17M$. En attendant, le groupe voit les scellés aux portes de l’usine—la mairie réfléchit à son prochain pas !
— Après la Banque de Chine (BdC) et la Banque de la construction (CCB), la Banque de l’industrie et du commerce (ICBC) (n°1 en chiffre d’affaires), annonce son plan d’assainissement.
Des mois plus tôt, elle avait reçu 15MM$ injectés par la bonne fée Commission de régulation bancaire (CBRC). Elle obtient à présent pour 12MM$ d’obligations, à émettre avant fin 2006. Idem (29/6), elle présente son bilan 2004 : 9MM$ de profits (+17%), dont elle peut affecter 6MM$ (+89%) au nettoyage des hypothèques.
A 85MM$, ces actifs faillis écornaient en décembre, 19% de son capital : la Banque populaire de Chine (BPdC) a ordonné le transfert des 2/3 de l’ardoise (56MM$) vers les structures de défaisance, permettant ainsi à la banque de se restructurer en compagnie à capital mixte, dès septembre.
Sur le papier, l’ICBC apparaît d’une limpidité immaculée. La stratégie ressemble à un pari contre le temps : celui de créer une confiance provisoire, pour laisser l’investisseur étranger entrer dans son capital, tandis que la bourse étrangère irriguera ses sillons, attirée par la perspective des profits à partager, dès l’an prochain, promis !
Sommaire N° 22