Pol : Téléphonie – le standard 3G local va mal !

— En quart de finale de coupe du monde de football (22/6), le Japon faisait trembler le tenant du titre Brésilien sur un score nul de 2 à 2 (victoire brésilienne au goal average). Quant au Onze Céleste, écarté aux éliminatoires,  le calice est amer.

Le 19/6, Peter Velappan, Président de la Fédération asiatique, renforce l’alerte, évoquant un ballon rond à l’agonie en Chine, à cause des sifflets noirs (arbitres véreux) et de pratiques telles matchs truqués, paris marrons et vandalisme. Rares en ce pays, ces critiques veulent faire pression sur l’administration CFA, (l’administration du football chinois) pour donner une chance à Vision Asia, ligue urbaine semi-professionnelle qui doit bientôt gérer les matches entre 285 villes chinoises. Tout en soutenant la fronde des présidents de clubs comme Pékin, Tianjin ou Dalian, qui revendiquent le partage avec la CFA de l’organisation du foot…

NB : Il faudra davantage pour tout changer : tel tous les sports en Chine, le football est statutairement privé de Fédé et d’autonomie, au nom du monopole du régime. Or, cette gestion brasse aussi de très gros cachets, à travers le sponsoring et les droits de TV… Il se dit que le lourd encadrement sportif pèserait trop pour pouvoir être maintenu au-delà de 2008… affaire à suivre ! 

— Chine et Japon poursuivent leur traversée du désert vers la réconciliation.

Le 23/06, deux vice-ministres des affaires étrangères, Shotaro Yachi et Dai Bingguo se voyaient à Tokyo. Mutisme total, et sans doute pas de fruits du tout. Le terrain est trop mauvais, avec l’annulation le 23/5 par Mme Wu Yi (Conseiller d’Etat) d’une rencontre avec le 1er Ministre nippon Koizumi, pour cause de ses visites au temple de Yasukuni où reposent des criminels de guerre. Or, à la veille de ce second sommet, Koizumi avait soin de rappeler que sa foi de type révisionniste, n’était pas négociable…

Dans ce climat, la prière de S. Tanigaki, ministre nippon des finances, à son collègue Jin Renqing (25/6, Tianjin) de réévaluer le ¥ «vite et fort», avait peu de chance d’être entendu… Malgré plusieurs signaux d’alarmes depuis l’archipel nippon telle l’annonce par Uniden, n°1 mondial du téléphone sans fil, d’un redéploiement vers les Philippines, ou telle la chute des vocations nippones d’invest en Chine, de 87% en décembre, à 55% en mai!

— L’oral de rattrapage du standard TD-SCDMA de téléphone de 3e génération (“3G”) s’est mal passé, dit la presse (22/6). Une 1ère session avait eu lieu en novembre 2004 : déjà, ce standard porteur de l’oriflamme écarlate avait déçu, face à la concurrence de l’Europe (GSM) et des Etats-Unis (CDMA).

Sept mois plus tard, le ministère des industries de l’information (MII) admet le nouvel échec : c’est l’intelligence virtuelle des terminaux et des «chips» qui défaille. Pas moyen de télécharger de lourds fichiers, moins encore de faire tourner des logiciels à distance. Sur la suite des événements, c’est nuit et brouillard. Quand les licences d’exploitation seront-elles octroyées? Combien? À qui? De quel standard -le standard chinois aura-t-il sa part? Y aura-t-il pour cette filière une 3e chance?

On voit mal le ministère (MII) abdiquer sur cette filière stratégique, après les années d’efforts qui lui furent consacrées, et l’enjeu : avec son marché potentiellement leader et son rang de 1er assembleur global, la Chine pourrait progressivement imposer son standard à la planète, avec de fortes conséquences technologiques et financières.

Encore faut-il une égalité de niveau technique, aujourd’hui absente —et le monde n’attend pas !

 

 

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