A la loupe : Les Trans’ en Chine, musique fusion française!

Ponctué par les hyper basses, le festival résonnait à travers le parc Chaoyang, ces 18 /19 juin : 1ère fois dans leur histoire, les Trans’musicales troquaient leur base rennaise pour une escapade pékinoise, inédite dans l’histoire du socialisme.

Point d’orgue aux Années croisées, l’événement était soutenu par Paris, accepté par Pékin, offrant, ainsi à quelques milliers d’heureux une palette de groupes français et chinois, en pleine montée en sève,  détectés par les organisateurs JL. Brossard et le BMA, le bureau des musiques actuelles.

On vit ainsi se succéder sur la scène les Kazakh de IZ, chantant dans leur langue avec leurs instruments an-tiques, et Denez Prigent le barde du Finistère, a capella en breton, qu’une naïve Chinoise prenait pour une rengaine en hindi. A mesure que défilaient les DJ comme Missill ou Pat Panik, l’assistance se dégelait.  En fin de la 1ère soirée, Gotan Project porta sur la pelouse chinoise l’univers sentimental, érotique et trouble du tango argentin : la jeunesse du monde dansa pieds- nus, et applaudit sagement.

Le dimanche fut le temps de la liesse, insolite en ce régime qu’on connaissait plus guindé.

Sous les projecteurs du final et les sons de St Germain (mêlant avec génie reggae, jazz, techno et latino), l’on assista à une chenille de 100aines de m, tandis que les cohortes de policiers très jeunes desserraient leur cravate, et refrénaient une envie évidente de se mettre à danser.

Grand succès donc, cette sortie des Trans, qui promirent de revenir en 2006 (ailleurs en Chine, peut-être?).

Elle fut aussi le signe encourageant d’une mondialisation qui s’ébranle sur sol chinois, celle des arts et de la jeunesse: preuve d’une maturation-décrispation, et mouvement qui, cette fois, vient de France!

 

 

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