Non abattues par leurs récents scandales, CCB (la banque de la construction) et BoC (la banque de Chine) tiennent le cap vers la bourse de Hong Kong – pour 2005 encore.
L’époque est propice : la finance chinoise reprend le chemin de la bourse de Hong Kong (HKSE) !
D’ici l’été, quatre mammouths publics vont y plonger, Shenhua, Bank of Communication, Cosco et Shanghai Electric, espérant drainer 8MM$ par cette palette de valeurs diversifiées et des prix attractifs.
Aussi avant le jour “J”, les deux banques épurent leurs comptes et astiquent leur blason. C’est l’heure de la grande lessive chez CCB, très à cheval sur son image de propreté : ayant déposé en mars son PDG Zhang Enzhao, il semble vouloir écarter Citigroup de la liste de ses partenaires – Citigroup s’étant laissé surprendre par Margaret Ren, son ex-vice Présidente-Chine (belle-fille de Zhao Ziyang) mouillée dans une affaire. La CCB surtout, obtient un bel effet d’annonce en plaidant pour l’éviction du comité du Parti, qu’il accuse de se substituer à ses propres rouages. Au chapitre assainissement, elle annonce un taux de mauvaises dettes limé à 3,47%.
Avant son entrée en bourse (pour 5MM$), CCB, la banque de la construction, finalise la session de 10% de son capital aux plus offrants, Bank of America (BoA) et Temasek (bras commercial du gouvernement de Singapour), à 2MM$ chacun.
En 2004, BoC, la banque de Chine se vante de 2,5MM$ de profits (sur un capital porté à 513MM$), et de prêts irrécupérables ramenés à 5,12%, contre 15,3% en 2003. Avant d’entrer à la bourse de Hong Kong (HKSE) (pour 3 à 4MM$), BoC veut elle aussi vendre des parts directes (pour 10MM$) à des partenaires privilégiés, encore inconnus : UBS? BoA? Deutsche Bank?
Sommaire N° 19