Petit Peuple : Wuhan – la coiffeuse est en prison!

A Wuhan (Hubei), juste avant le chunjie, le nouvel an chinois, une centaine de cadres reçurent un mot désagréable qui leur susurrait : «Salut, mon ‘petit miel’, tu me re-mets? Tu me manques -ah, nos ébats! J’suis pas en fonds, désolée, mais tu dois m’aider! 2000¥, et à ç’prix-là, j’dirai rien à personne, ni à ta femme, ni à ton boss, juré! ».

Alertés, les policiers remontèrent au corbeau – ou plutôt à la pie, et eurent deux surprises:

[1] petite coiffeuse juste montée à la ville, la coupable menait une vie des plus rangées, et n’avait de liaison avec personne : le crime n’était que dans sa tête.

[2] Le temps qu’ils la rattrapent après 2 mois (signe éclatant d’incompétence, car la néophyte avait laissé sur ses messages son adresse bancaire!), ils trouvèrent sagement couchés sur son compte, bien au chaud 60.000¥ : pas moins de 30 victimes avaient jugé prudent d’obtempérer!

On imagine l’embarras des limiers, forcés d’aller rendre à ces «huiles» cet argent, preuve de leurs fredaines!

Mais le plus curieux, fut la confession de la shampooineuse : elle avait été inspirée par le journal, suite à l’arrestation d’un autre maître chanteur qui réservait ses coups aux grands corrompus du Parti. « Zuo Zei xin xu (做贼心虚)», dit-elle, «à faire le bandit, on attrape mauvaise conscience: voler ce genre de type, c’est ne voler personne ».

A cette déclaration, les policiers en sont restés bouche bée. Le temps qu’on écrive cette histoire, un autre escroc justicier se faisait prendre, inspiré par la coiffeuse, à qui la prison a entre-temps donné l’aura d’une héroïne populaire !

 

 

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