Il est rare qu’une visite à haut niveau en Chine dure 8 jours—même d’un ministre de l’industrie.
C’est pourtant le temps que vient de passer P. Devedjian entre 5 métropoles chinoises – temps de latence nécessaire pour appréhender les opportunités de redresser une balance des paiements déficitaire à 32%!
Le travail à long terme fut parqué par ces protocoles de coopération, à Shanghai avec RTE sur la distribution d’électricité, à Canton avec le consortium Object web et le GMRC (Guangzhou Middleware Research Center), sur la coopération en logiciels freeware et en informatique.
En TGV, le succès vient de l’implantation d’Alstom à Changchun auprès de CRC (China Railway Corp.), plus grande usine ferroviaire à grande vitesse du pays, alors que l’union semblait promise à Siemens (qui s’installe à Zhuzhou, plus grande usine ferroviaire du monde!).
Ici, déclare Devedjian, l’influence de J. Chirac aurait été déterminante.
Pour Baishan, prochaine centrale nucléaire à adjuger, la province du Jilin vote Areva, mais n’est pas pressé de passer au modèle IPR de 3ème génération, au coût triple. C’était attendu. Alstom voit confirmer cette semaine son contrat de doublement de la centrale de Lingao (Canton), 2 tranches de 1000MW, pour la partie génératrices (système « Arabelle » de nouvelle génération, 80M²), tandis qu’Areva voit confirmer sa commande du coeur nucléaire.
Le maintien du partenariat d’Astom est important, car cette fois, il concourait comme sous-traitant, face à 7 offres mondiales.
Or la Chine, confirme Devedjian, assurera difficilement une sécurité nucléaire sous 2 systèmes différents, pour les 30 centrales qu’elle veut bâtir sous 15 ans. En somme, sous de nouvelles règles du jeu, «on prend les mêmes et on recommence»: la filière hexagonale semble tenir le bon bout, surtout face à la concurrence de l’AP1000 de Westinghouse, « la centrale sur papier » (jamais construite) !
Sommaire N° 17