A la loupe : Éducation – des écoles qui déménagent!

Début des années 1990, la Chine lançait un transfert planétaire de population estudiantine.

Face à cet appel, le Nouveau Monde réagit d’abord, tel le Canada, aujourd’hui titulaire de 200 coopération en maternelles, lycées aux universités.

En Europe dès 1997, le Royaume-Uni avait sa conférence annuelle des recteurs anglo-chinois et dès 1998, envoyait 150 professeurs volontaires/an en Chine pauvre. En 2005, 50.000 jeunes chinois. De même, l’Allemagne s’organisa assez tôt, pour en accueillir aujourd’hui 30.000.

Face à la ruée, après un départ en petite foulée, la France comble son retard.

Plus de 100 universités ont créé des doubles diplômes franco-chinois, des co-tutelles de doctorat. On coopère en langues et en  sciences & techniques, telle la micro-électronique (Ecole des Mines/St Etienne et Jiaotong/Shanghai). Ils étaient 12.000 Chinois en 2003 à étudier dans l’Hexagone, + 36%. Paris-tech, consortium d’écoles d’ingénieurs s’est installé à Shanghai, tout comme l’ESC-Rennes (Jiaotong).  Avec Fudan (Shanghai), l’Ecole des Mines de Lyon ouvre plusieurs MBA, tandis que le centre commun de recherche entrepreneuriale doit devenir le pôle d’un réseau mondial, dont l’Ecole des Mines sera la base européenne. Sup-info (Paris) migre vers trois villes de la côte, et forme des promotions d’informaticiens chinois trilingues, pour le marché du travail expatrié.

L’apport original français tient aux grandes écoles, qui jettent leurs complexes par-dessus bord.

D’abord «handicapées» par leur élitisme francophone et leurs «classes prépa», elles apparaissent soudain aux Chinois comme le fin du fin, et prospèrent.

Les Ecoles centrales (Lille, Lyon, Nantes et Paris) créent avec Beihang une école pékinoise, pour former 150 ingénieurs biculturels/an puis 1000 en 2010, surtout destinés à l’aéronautique et aux télécoms : «c’est le plus important projet de l’année de la France en Chine», estime Philippe Guelluy, l’ambassadeur de France! 

NB1 : la migration vers l’étranger ralentit, relayée par l’influx des universités étrangères.  

NB2 : la Chine prend, mais donne aussi. « Ses » 86.000 étudiants étrangers seront 120.000 en 2007, dont 41% de Coréens, et 8% de nippons !

 

 

 

 

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